Né à Saint Médard de Guizières en Gironde, j'ai passé toute mon enfance au bord de l'Isle magnifique rivière affluent de la Dordogne.
Plus tard, j'ai eu la chance que ma profession ne m'éloigne pas de ce merveilleux décor bien au contraire puisqu'il en a été le cadre.
Je suis donc un témoin privilégié de l'évolution de la pêche et des comportements des pêcheurs depuis de nombreuses années.
De même l'attitude de ceux qui dirigent notre loisir favori ne m'a jamais laissé indifférent.
Mon observation personnelle a permis d'écrire ces quelques lignes :
On constate que les pêcheurs sont aujourd'hui moins nombreux sur les bords de nos rivières et plans d'eau, même en mer dans nos ports côtiers.
Quels sont leurs problèmes ?
Les effectifs des pêcheurs sont stables ou en légère augmentation soit en France 1 million 559 271 en 2015 pêcheurs à l'année, vacances, hebdomadaires ou journalières. Ces dernières catégories se développant car l'on constate que certains pêcheurs limitent maintenant la pratique du loisir-pêche.
Mais c'est une augmentation en trompe l’œil car n'oublions pas qu'en 1993 la France comptait 2 millions 260 000 pêcheurs exclusivement à l'année (Source Fédération Nationale de la Pêche).
On a voulu transformer l’image du loisir populaire qu’était « la pêche de papa » en un divertissement plus moderne pour les uns, pseudo-sportif pour les autres.
Si l’intention a été louable, le résultat, comme vous pourrez le constater a été tout autre.
-- La multiplication des loisirs fait que maintenant, la pratique de la pêche ne représente plus qu'une fraction du temps consacré à la détente.
Les écrans d'ordinateur et de télévision sont aujoud'hui devenus de redoutables concurrents au loisir pêche.
En plus la crise aidant....
-- La mentalité d'aujourd'hui veut que le pêcheur puisse prendre du poisson tout de suite. Or nous ne sommes plus dans le temps ou tout était facile et qu'il suffisait d'aller à la pêche pour prendre du poisson; (Voir dans ce blog : La rivière l'Isle à St Médard de Guizières).
Si dans nos rivières on peut encore tirer son épingle du jeu en adoptant les nouvelles méthodes, la pêche dans les étangs gérés par nos Associations est encore plus délicate faute souvent d'un rempoissonnement suffisant car trop onéreux. Les plans d'eau privés sont à part.
-- Une législation très compliquée même si elle a tendance à être uniformisée.
-- Un manque de communication particulièrement dans la presse écrite.
L'image du pêcheur n'est sans doute pas assez valorisante pour les médias alors que celle du chasseur sucite des reportages de plusieurs pages pour chaque évènement telle l'ouverture ou la tenue d'un congrès de la chasse.
Pour une information complète la presse écrite doit être le complèment indispensable d'Internet.
-- La pêche véhicule toujours un cliché vieillot.
-- La promotion de la pêche dans certains départements est inégale. On voit des salons ou expositions de matériel dans les mêmes villes ou régions alors que d'autres les ignorent complètement d'où un manque certain d'émulation.
La région Aquitaine pourtant fort attractive pour les pêcheurs avec son important réseau hydrographique, ses grands lacs landais et son Océan est complètement absente de tout salon se rapportant à la pêche.
-- Dans la salle d'attente de votre médecin ou de votre dentiste, avez-vous trouvé parfois une revue halieutique ? Hélas non.
-- Autrefois, l'école de la pêche était représentée par des gamins barbotant dans l'eau canne à la main. Maintenant, on leur demande une carte. Résultat....ils préfèrent taper dans un ballon, c'est bien moins compliqué.
Beaucoup, découvraient auparavant les joies de la pêche, sans formalité, au cours d'une courte et impromptue partie chez un parent ou un ami créant souvent de nouveaux adeptes pour l'avenir. Ce n'est plus possible.
-- Une qualité d'eau qui, quoiqu'on en dise, se dégrade constamment. Les égouts se déversant dans l'Isle sont encore nombreux. Des niveaux de plus en plus bas causés par la sécheresse mais aussi par des prélevements non autorisés.
Enfin, le prix d'une carte de pêche annuelle est devenu une somme importante que certains pêcheurs ont des difficultés à payer en une seule fois. N'oublions pas que la pêche doit rester un loisir populaire.
La Pêche et Internet
Il serait maladroit - pour le moment - de confier au numérique la totalité des informations destinées aux pêcheurs. Beaucoup ont encore recours à la traditionnelle presse écrite car à l'heure actuelle 40 pour cent des Français ont encore des difficultés avec internet.
Heureusement qu'il est permis aux pêcheurs d'acquérir directement la carte de pêche chez leur détaillant en articles de pêche en choisissant son Association. Cependant dans la pratique et pour diverses raisons le dépositaire de cartes qui représente plusieurs Associations pourra vous guider peut-être vers "celle de son choix".
Sur internet, les pêcheurs peuvent naviguer sur de nombreux sites très bien constitués décrivant correctement les différents montages de lignes ou autres pour piéger leurs poissons favoris..
Sur les réseaux sociaux, les APPMA informent parfaitement les adhérents de leurs activités.
Les pêcheurs de compétition souvent licenciés trouvent également avec INTERNET un excellent moyen de communication.
Mais il y a le revers de la médaille : les non-pêcheurs qui ne voient aucun intérêt de parcourir ces blogs de pêche, ignorent complètement ces animations qui ont lieu souvent près de chez eux car l'information n'est pas relayée dans la presse quotidienne. Ainsi, ils croient souvent à tort à la mise en sommeil de ces activités.
LE CONCOURS FEDERAL se déroule chaque année au mois d'octobre.
L'EPUISETTE en 2015 gagne ce concours pour la troisième fois en 4 ans.
C'est une épreuve phare du département parfaitement organisée et très bien dotée par la Fédération des pêcheurs de la Gironde dont on peut lire quelques informations sur internet. Mais elles ne sont pas relayées dans la presse.
Pourtant, vu son importance et son cadre, ce concours devrait être pour les non initiés un beau sujet de reportage sur leur quotidien et une formidable opération de Promotion pour vulgariser la Pêche !!!
Quand aux pêcheurs ou autres qui ne pianoteront jamais sur un ordinateur....ils n'auront jamais l'information.
Trésorerie
Le montant d'une carte de pêche représente une certaine somme répartie entre l'AAPPMA locale, la Fédération départementale et la Fédération nationale des pêcheurs.
Mais où va l'argent des pêcheurs ?
D'une manière générale, le pêcheur a la très nette impression que peu de fonds en provenance de leur cotisation servent à entretenir nos rivières et plans d'eau.
Si vous pouvez connaitre la destination des fonds de votre Association par contre il est difficile de savoir comment est utilisé l'argent de la Fédération de pêche.
Devant le gel des subventions une Association de pêche devra pouvoir compter sur un nombre appréciable d'adhérents.
A ces fonds recueillis, devront s'ajouter des recettes complémentaires pour aleviner d'une manière significative, doter correctement des manifestations halieutiques et procéder à l'entretien des rives et leurs accès
Les nouveaux pêcheurs
En parcourant les rives de nos plans d'eau (rivière ou étang), on constate d'une manière générale que le nombre de pêcheurs est en nette régression.
Cependant, on observe une évolution par un grand nombre qui se spécialisent dans la pêche de certaines espèces comme la carpe, les carnassiers, les silures etc...
Ils pratiquent souvent à deux ou plusieurs ajoutant une grande convivialité à leur passion.
L'emploi d'un matériel très performant leur permet d'obtenir d'excellents résultats là ou la pêche traditionnelle a des limites.
Ces pêcheurs passionnés de carnassiers, de carpes ou de compétition - certains parfois regroupés en club - se retrouvent ensuite sur des blogs où ils exposent les photos de leurs prises et où ils échangent leurs idées dans les forums.
C'est une pêche moderne dont l'esprit est basé sur une éthique qui est le respect du poisson remis dans son élément aussitôt la photo ou la pesée.
On constate sur les réseaux sociaux bon nombre de photos représentant les prises effectuées par nos champions flattant ainsi l’ego de leurs auteurs. Cependant il est à craindre que les poissons ne regagnent pas toujours leur élément sans dommage.
Il serait bon de ne pas tomber dans les excès du no-kill et de savoir déguster de temps en temps une friture de goujons, une truite ou un brochet.
Il y a également des pêcheurs qui recherchent uniquement les poissons-trophées; c'est à dire le plus gros gardon, le plus gros barbeau, la plus belle carpe etc.
Tout cela aurait tendance à amener une hiérarchisation parmi les pêcheurs et les poissons. Certains considérant que leur mode de pêche est plus ou moins sportif et l'espèce pêchée plus ou moins noble.. Ce raisonnement est un peu stupide car, au contraire, les pêcheurs ont besoin de se rassembler pour défendre leur loisir..
La carte de pêche qui permet aujourd'hui de pêcher également les carnassiers, incite les pêcheurs à pratiquer de plus en plus cette pêche peut-être au détriment de la pêche traditionnelle au coup.
Les Associations devront donc adapter leur gestion piscicole en développant les alevinages de carnassiers ou entreprendre des travaux facilitant leur reproduction (frayères à brochets)
De leur coté les commerçants en articles de pêche suivent cette évolution et se spécialisent en offrant un matériel très adapté. Ils trouvent un complément de chiffre d'affaire compensant ainsi celui qu'ils auront perdu auprès des pêcheurs lambadas.
Avec des méthodes modernes employées dorénavant par un certain nombre de pêcheurs, la pêche est devenue un art pour prendre du poisson et quel art lorsque la scène a un cadre aussi prestigieux que la nature.
D'une manière générale, est-ce qu'il y a eu une évolution depuis 50 ans ?
Dans la fabrication du matériel, c'est certain et le mode de pêche comme on vient de le voir, a heureusement suivi cette évolution
Mais dans la gestion du domaine piscicole, il en va autrement.
Des kilomètres de berges du domaine public sur lesquelles le passage est devenu impossible pour les pêcheurs malgré des lois dont les Voies Navigables de France sont chargées de faire respecter.
Un manque actuel d'entretien des rives avec une végétation envahissante, des arbres morts et dangereux, des chemins d'accès souvent difficiles font que certains parcours de nos rivières ne sont plus accueillants comme par le passé.
Les Associations, avec l'aide de leurs bénévoles, effectuent bien l'entretien des postes de pêche mais attendent toujours l'intervention du SIETAVI (Syndicat intercommunal d'études des travaux et d'aménagement de la vallée de l'Isle) spécialisé pour les gros travaux de réhabilitation des rives de l'Isle.
Il n'est pas question d'aménager toutes les rives mais seulement certains parcours où se concentrent les pêcheurs.
Le SIETAVI, depuis 1990 a laissé aux riverains le soin de l'élagage, le recépage des rives ou l'enlèvement des embâcles.
Le problème vient de cette nouvelle responsabilité que le SIETAVI veut faire endosser aux riverains pour l'entretien des rives.
De leur coté, les Associations de pêche manquent souvent de bras ou se heurtent aux détails techniques exigés par le SIETAVI
Fédération de pêche, Service maritime, SIETAVI, Municipalités se rejetant leurs propres responsabilités laissent souvent L'Association de pêche locale seule et impuissante.
Quelle est aujourd'hui la situation de la compétition ?
Maintenant il est quasi impossible de placer des pêcheurs en ligne sur les rives de l'Isle, les parcours de pêche ont disparu sous la végétation.
Beaucoup se souviennent de l'animation sur les biefs de la limite du département de la Dordogne jusqu'à Laubardemont : Saint Antoine, Porchères, Saint Médard, Coutras aux Grands Rois et les Estiers hauts lieux de la pêche en Gironde qui sont devenus une véritable jungle à cause d'une végétation quasi envahissante.
Quel est l'avenir de la pêche de compétition ?
Les organisateurs sont très pessimistes
L'évolution et la débauche d'un matériel très spécial et onéreux fabriqué exclusivement pour cette pêche sont telles qu'un certain nombre de compétiteurs ne peuvent plus suivre financièrement et la délaissent progressivement.
La participation à un concours exige beaucoup de temps et d'argent pour sa préparation...si bien qu'aujourd'hui le pêcheur fait un choix et ne participe donc qu'à certaines compétitions.
Les autres raisons sont les suivantes :
A l'heure actuelle la dotation des concours est très inférieure à ce qu'elle était auparavant.
En général, les prix distribués correspondent seulement au montant des engagements d'où un manque d'incitation pour attirer les pêcheurs.
Beaucoup de pêcheurs de compétition sont polyvalents et aspirent à une plus grande liberté dans les règlements pour pouvoir pêcher selon le mode qu'ils préfèrent : anglaise, bolognaise ou quiver.
Certains ont ainsi abandonné l'esprit de compétition, préférant pratiquer seuls leur loisir en toute quiétude ou se "mesurer" entre copains dans une amicale partie de pêche où la convivialité est de rigueur; d'autres préfèrent s'en remettre à Facebook pour rechercher un peu de notoriété !!!
Il existe à l'heure actuelle avec internet un vrai partage des connaissances de la pêche. Nous le devons aux réseaux sociaux sur lesquels s'expliquent en particulier de nombreux compétiteurs. Ce qui tend à égaliser les valeurs....de ceux qui sont encore restés fidèles à la compétition.
La majorité des pêcheurs fréquentant nos plans d'eau sont issus de la compétition et le savoir faire qu'ils ont acquis leur permet d'obtenir dans tous les cas d'excellents résultats comme quoi la compétition est une formidable école de pêche.
Aujourd'hui,nous savons que les concours réunissent peu de pêcheurs; leur nombre est parfois si faible que certains n'ont valeur que d'entrainement ou de simple classement entre sociétaires.
Réservés très souvent aux seuls licenciés, les concours ne sont plus les rassemblements populaires qui égayaient autrefois les rives d'une ville organisatrice et donneraient à penser qu'ils sont réservés uniquement à des Professionnels.
Toutefois il existe en France, mais ils sont rares, quelques concours sponsorisés et bien dotés qui se déroulent par équipes de deux pêcheurs où toute les disciplines sont acceptées. Ils arrivent à rassembler plus d'une centaine de participants à l'exemple du Marathon organisé dans le passé sur la rivière l'Isle à Saint Médard.
Autrefois, de grandes Marques comme BYRRH, TORTUE-PERNOD, SUZE et des titres de presse faisaient partie des sponsors actifs.
RIVIERE OU ETANG
Dans les années passées, les pêcheurs avaient à leur disposition un réseau hydrographique en Gironde qui comprenait les rivières Garonne, Dordogne, Isle et leurs affluents.
En banlieue de Bordeaux des gravières satisfaisaient également de nombreux amateurs habitant la capitale girondine.
Puis vint la construction d’autoroutes au départ de Bordeaux en direction de Paris, Périgueux , Bayonne ou Toulouse. Le besoin de graves ou de remblai pour leur construction a fait évoluer le paysage en créant sur leurs parcours dans notre département de nombreux étangs ou lacs qui sont venus s'ajouter.
Il y eut alors une véritable mutation chez les pêcheurs qui ont délaissé peu à peu les biefs pour ces plans d'eau.
Les organisateurs de compétition n'ont pas tardé à leur emboîter le pas trouvant une facilité d'organisation et une certaine régularité.
Il faut également prendre en considération l'état lamentable de nos rivières que les pêcheurs désertent de plus en plus.
Si chaque plan d'eau a un intérêt particulier, nos rivières sont susceptibles d'apporter au pêcheur un complément d'adrénaline avec une variété de poissons plus importante vivant dans un milieu naturel et dont l'approche est différente.
A PROPOS DE L'OUVERTURE DU CARNASSIER
La Fédération Nationale de la Pêche dans un souci de simplification de la réglementation a choisi la date du 1e mai pour l’ouverture de toutes les espèces de carnassiers.
Or, certaines espèces comme le black-bass attendent des eaux plus chaudes en mai et parfois en juin pour se reproduire.
L’EPUISETTE de St Médard de Guizières consciente du décalage qui existe entre la période de fermeture des carnassiers et la période réelle de leur reproduction, œuvre pour une protection plus rigoureuse.Elle multiplie en ce sens ses interventions auprès de la Fédération de pêche.
Toutefois, il sera difficile de mettre sur pied un plan complémentaire de protection des carnassiers.
Car hélas, les rives de nos cours d’eau sont maintenant de plus en plus arpentées par quelques énergumènes « dans le besoin » qui n’attendent que le fruit de leur pêche de carnassiers – à la maille ou pas, pêche ouverte ou pas, permis de pêche ou pas - pour dresser la table du midi ou du soir et tout cela dans l'impunité la plus totale. Il n'est pas envisageable de leur faire une remarque ou bien vous êtes bon pour un bain forcé. Comme quoi la police aurait aussi du travail au bord de l'eau.... donnant ainsi le sentiment d'abandon général de nos plans d'eau.
RÉGLEMENTATION ACTUELLE de la maille des carnassiers
0 m 40 pour le Black-bass
0 m 50 pour le Sandre
0 m 60 pour le Brochet
Sous condition que le pêcheur ait une mesure à sa disposition ou un garde dans le secteur pour contrôler les prises, ce qui n'est pas toujours évident.
Peut-on faire appliquer le règlement ?
Les tribunaux sont encombrés par des affaires qui sont dorénavant beaucoup plus graves que les délits de pêche.
Aujourd'hui les juges sont surchargés de travail, aussi il y aura peu d'espoir d'assister à l'éventuel jugement d'un "délinquant" qui aurait fermé le passage au bord d'un cours d'eau du domaine public ou d'un pêcheur surpris en action dans une période prohibée etc.
Fédérations, Associations, Voies Navigables le savent très bien et ont tendance à appliquer la politique de l'autruche.
A ce jour, les Associations de pêche doivent faire face non seulement au lobbying de la Fédération mais aussi à des institutions dont la crédibilité appelle à la réflexion.
Elles voient leur souveraineté disparaître peu à peu au profit des Fédérations et ainsi, doivent souvent se soumettre à leur diktat.
Des réformes et un autre regard sur la pêche seraient souhaitables
POURQUOI LE BROCHET EST DEVENU PLUS RARE A St MEDARD DE GUIZIERES ?
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Le fait n’est pas réservé exclusivement à St Médard mais partout où on a voulu supprimer les milieux humides.
Il existe dans la prairie de Troquereau un fossé (no 181) classé en réserve géré par l’Association foncière de Coutras qui va de la route départementale 21 à la rivière l’Isle sur une longueur de 350 mètres environ.
Autrefois, en plus de ses sources, ce fossé recevait des eaux de l’Isle en crue et celles d’écoulement qui débordaient jusque au mois de juin dans les prés environnants.
Nous avions là, sur toute sa longueur et au moins sur une vingtaine de mètres de large, une frayère naturelle qui permettait au brochet empruntant ce fossé au printemps de se reproduire dans les herbes environnantes, comme il aime si bien.
Cette eau dans les prés gênait bien sûr les propriétaires au moment de la fauchaison et du pacage.
Aussi l’Association foncière locale a entrepris vers 1980 de curer ce fossé.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : Le niveau a immédiatement baissé, les eaux ne se sont plus répandues dans les prés à part la courte période des crues.
Voilà comment une frayère a disparu.
Ce fossé est toujours classé en "RÉSERVE".
Aujourd'hui la pêche en France est-elle malade ?
En tout cas la situation actuelle donnerait à le penser car elle n'est plus le divertissement si populaire que nous avons connu.
Il y aurait besoin que beaucoup de monde se penche au chevet de la rivière l'ISLE car les pêcheurs ont en partie déserté les rives dans une indifférence quasi générale..
Nous avons basculé dans un autre monde et il est probable que l'intense activité que nous avons connue sur nos plans d'eau (voir les pages de ce blog) ne reste qu'un merveilleux souvenir.
Photos anciennes (cliquer sur le lien ci-dessous)
http://andre.boisbelet.over-blog.com/article-photos-anciennes-de-l-epuisette-de-st-medard-de-guizieres-a-provost-115909656.html
Pourquoi la pêche ? (cliquer sur le lien ci-dessous)
http://andre.boisbelet.over-blog.com/2014/05/pourquoi-la-peche.