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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 07:33

IL ÉTAIT UNE FOIS.... à Saint Médard de Guizières....

SAINT MÉDARD DE GUIZIERES est une petite ville du Sud-Ouest de la France.

L’agglomération est située dans le département de la Gironde en région Aquitaine au bord de la rivière l'Isle. Ses habitants vivaient au rythme de la rivière et de ses pêcheurs...

L'Association de pêche a été créée en 1929 et au cours des années suivantes l’Epuisette porta à sa tête un Président-Maire qui a eu pour objectif de placer la Société qu’il présidait, à la tête des animations communales.

A l’époque un drapeau lui fut confié et elle avait le devoir de se montrer à toutes les occasions de la vie Guiziéroise. Elle avait aussi l’obligation de créer des évènements (concours) de grande importance auxquels a adhéré un formidable élan communal se composant des habitants de St Médard, des commerçants, de l'industrie locale des articles de pêche et des élus.

Mais rien n’aurait pu avoir lieu sans les structures et l’énergie d’une Association de pêche réunissant de nombreux bénévoles pour effectuer l’entretien de ses plans d’eau et organiser les manifestations.

Des dirigeants impliqués à l’échelon national assuraient le succès.

Les Municipalités successives et l’élan communal continuèrent pendant un bon nombre d’années à hausser St Médard parmi l’élite des manifestations halieutiques.

Puis vint une époque plus récente où les objectifs municipaux changèrent, les habitants également et où la centaine de commerçants et artisans disparut en partie.

Tant qu’aux bénévoles de l’Epuisette ils s’évaporèrent aussi…. D'une façon générale, les bénévoles sont comparables à des plantes que l'on les sème et cultive. Il faut les les entretenir; peut-être qu'aujourd'hui le terreau de Saint Médard est moins fertile que dans d'autres localités....

Quand on a la chance d'avoir une si belle rivière qui coule à ses pieds, l'intérêt des élus est de la considérer comme un atout touristique et donc de l'exploiter en conséquence.

L'Isle à Saint MEDARD sera toujours un lieu de rêve pour les amateurs de pêche qui voudront assouvir leur passion.

 

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LE BLOG

Descendant de vieilles familles de St Médard de Guizières qui ont habité la plupart des villages ou

le bourg depuis les années 1500.

Elles sont issues de "gabayes" venant de la région Poitou-Charentes et qui se sont enracinés à cette époque dans notre région.

Je suis né le 11 novembre 1930 rue du 14 juillet et ma mère rue de Belfort à Saint Médard de Guizières.

Mon père est né à "Lamothe Terrade" commune de Coutras, de l'autre coté de l'Isle en face de St Médard.

Les BOISBELET se sont installés à Coutras dans un petit village qu'ils ont fondé dans les années 1550 et qui porte encore leur nom. 

Voir par ailleurs mon arbre généalogique.

Pourquoi ce blog ?

J'aime notre vieux Saint Médard, son passé et son histoire locale; je suis un témoin attentif d'où les récits que je vous propose dans ces quelques pages.

Ma passion est la pêche et j'en ai fait mon métier.

Les activités industrielles d'articles de pêche implantées depuis longtemps à St Médard de Guizières ont créé sur les bords de l'Isle un centre d'intérêt et de pratique de la pêche fort apprécié et de réputation nationale.

Les circonstances ont voulu que je sois élu en 1958 au Conseil d'Administration de la Fédération de la Gironde et ensuite Vice Président jusqu'en 1975.

 

Cependant, je me suis rendu compte qu'actuellement les pêcheurs pesaient peu dans la vie sociale;  aussi, si ce modeste blog pouvait contribuer à donner une meilleure image de la pêche, j'en serai ravi.

 

Je suis très attaché à ma petite ville de Saint Médard de Guizières aussi je forme des voeux pour qu'elle retrouve le rayonnement qu'elle affichait dans le passé parmi les villes environnantes.

 

Notre belle rivière qui coule à proximité du bourg de St Médard a toujours été l'objet d'un attachement particulier de la part de ses habitants. Bon nombre d'entre eux, amoureux de l'Isle venant se promener souvent sur ses rives verdoyantes.

C'est ainsi qu'ils ont été intimement associés aux manifestations halieutiques organisées par l'EPUISETTE.

Les pages de ce blog qui décrivent cette activité sont en même temps le reflet de l'Histoire de Saint Médard de Guizières véritable berceau de la pêche pendant plus d'un demi-siècle.

A cette époque, la dynamique de la pêche dans notre cité n'a été possible qu'avec la participation de tous les acteurs qui composaient ses tissus sociaux et économiques.

J’ai pensé qu’il était indispensable que les générations actuelles connaissent cette faste période de la vie guiziéroise.

Aujourd'hui, il serait souhaitable que l'Association locale des pêcheurs retrouve l'envergure de ses aînés et puisse collaborer à nouveau dans un élan communal pour recréer à St Médard une émulation au bord de notre rivière.

Aprés la lecture de ce blog, si on me disait que j'ai réussi à convaincre et à communiquer un peu de ma passion, je serais tout simplement satisfait.

 

« Rien ne calme les passions comme la pêche à la ligne divertissement philosophique que les sots ont tourné en ridicule comme tout ce qu’ils n’ont pas compris »

Théophile GAUTIER (1811-1878) romancier, critique d'art

 

 

Plus près de nous, Pierre CLOSTERMANN (1921-2006) écrivain, aviateur de la Seconde Guerre, Compagnon de la Libération – avec qui j’ai eu l’honneur d’avoir été en relation - nous livre sa pensée sur la pêche dont il était un fervent pratiquant :

« La pêche n’est ni une manie, ni même un passe temps ; c’est une inexplicable passion Quand il ne trempe pas du fil, le pêcheur prépare, monte, attache, tripote, colle, noue, graisse ses équipements, lit des livres pour apprendre la vie des poissons ou pour revivre ses exploits au travers des autres et rêver…

Quel musée se compare à une boutique d’articles de pêche qui expose dans ses vitrines tant de tentations, de merveilleux bric à brac, de cannes, de moulinets et de leurres rutilants ?

Le pêcheur entasse avec volupté dans ses tiroirs tous ses engins piquants, crochants, agrafants, dont la plupart n’ont jamais capturé que l’acheteur… »

 

Ce blog contient 20 pages

 

 

 

 

 

BIENVENUE SUR SUR LE BLOG de André BOISBELET
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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 12:42

EPUISETTE DE SAINT MEDARD DE GUIZERES - SON HISTOIRE

 

L’Association de pêche l'EPUISETTE par le nombre de ses adhérents a toujours été la Société la plus importante de Saint Médard et à ce titre a joué un grand rôle dans la vie locale.

Le hasard a voulu que dans le passé, l'EPUISETTE porte à sa tête certains Présidents qui ne purent lui consacrer qu'un minimum de temps à cause de leurs obligations professionnelles.

Ils suivirent parfaitement l'évolution de l'Association mais me confièrent leurs prérogatives.

Au cours de sa longue histoire, l'EPUISETTE, par ses innovations, a su créer la notoriété et la popularité de Saint Médard et a marqué notre région de son emprunte halieutique.

Elle a connu des heures de gloire avec les Présidents successifs qui ont été :

Marcel Pointet dès sa fondation 1929-1935

Henri Ventelou Maire de Saint Médard 1935-1956

Louis Fageolles chirurgien dentiste à Bordeaux qui avait une résidence secondaire au Gât. 1956-1976

Louis Fageolles est l'initiateur de la réciprocité en Gironde avec l'aide du Président fédéral de l'époque René Girveau.

Michel Elias qui, grâce à ses nombreuses connaissances sut donner un élan nouveau à l'Epuisette. 1976-1986

Philippe Alvaro.1986-1991

Jean-Jacques Froidefond qui occupa le poste de Président pendant 24 ans. soit de 1992 à 2015 et reçut en récompense la médaille d'or de la Fédération de pêche de la Gironde

A la même époque les trésoriers Marc Lohrer, Rémy Marc, Serge Lacoste.

La succession de JJ. Froidefond ne fut pas heureuse puisque le nouveau Président fut obligé de démissionner pour entrave grave à la trésorerie.

Il a fallu l’opiniâtreté de Stéphane Catalan premier adjoint pour sortir l'Epuisette de son sommeil et trouver des hommes et des femmes pour élire un nouveau bureau sous la bienveillance de la Fédération.

Depuis 2019 notre Association s'appelle désormais l'Epuisette Guiziéroise avec Damien CHEVAU comme Président et Philippe Prevost vice-president

Trésorier Claude Laurent

Secrétaire J.J. Froidefond, adjoint Joachim Jumeau.

Vérificateurs aux comptes Stéphane Catalan, Michel Elias

Les plans d'eau que l'Epuisette offre aux pêcheurs sont les suivants en réciprocité totale :

  • Bief no 4 sur l'Isle du barrage de Lapouyade à celui de Camps.

  • L'étang Jean Chéreau à Laborde Saint Médard de Guizieres

  • L'étang de Bel-Air à Abzac

  • Le ruisseau LE PALAIS de Petit Palais à Lafaye

Autre plan d'eau géré par la Fédération sur la commune de Coutras :

- Les Gravières de Lauvirat Pêche de la truite arc en ciel.

PECHEUR AUX LEURRES NATURELS AVEC SA "BELLE" DANS LES ANNEES 1900

PECHEUR AUX LEURRES NATURELS AVEC SA "BELLE" DANS LES ANNEES 1900

                                   FONDATION DE L'EPUISETTE

 

St Médard de Guizières CAPITALE DE LA PECHE, c'est le titre donné à une petite ville en Gironde coincée au bord de l'Isle entre Bordeaux et Périgueux.

Le 10 novembre 1929, une poignée de pêcheurs habitant pour la plupart le quartier de la Fraternité à St Médard de Guizières décidèrent dans une réunion de créer l'association de pêche l'EPUISETTE.

Ce quartier dont les habitants de l'époque étaient un peu frondeurs organisait sur sa place une fête annuelle le dimanche avant le 14 juillet.

La plupart des corps de métiers étaient représentés dans le quartier de la Fraternité dont les habitants voulaient même s'ériger en commune libre avec un Maire.

C'est ainsi qu'ils eurent l'idée de créer une Société de pêche en déposant le 1e décembre 1929 à la Préfecture la composition du bureau ci-après. L'EPUISETTE de St Médard de Guizières était née.

 

Président POINTET Marcel mécanicien et vente d'articles de pêche

Vice-Président SICHIL Honoré restaurateur

Vice-Président ANGAUD Edmond menuisier

Secrétaire général HERVE Etienne viticulteur

Secrétaire adjoint CHAUSSAL André charron

Trésorier général JAUDEAU Pierre cultivateur

Trésorier adjoint GIRET Alexis viticulteur

Archiviste BOISBELET Georges propriétaire

En 1932 Georges BOISBELET décède à 28 ans et sa veuve achète le fonds d'articles de pêche de Marcel Pointet.

Ce commerce d'articles de pêche restera pendant 60 ans dans le quartier de la Fraternité sous l'enseigne Vve BOISBELET, CHOLET-BOISBELET et André BOISBELET avec extension dans les années 60 des APPATS DUDULE et l'importation de matériel en provenance d'EXREME-ORIENT.

 

ANECDOTE : Le commerce ouvrait pratiquement six jours et demi sur sept et le dimanche matin à 5 heures.

Il n'était pas rare de voir une dizaine de voitures de pêcheurs garées devant la porte à cette heure en attendant l'ouverture.

 

En 1937, Jean POUPARD Cafetier (Café des Sports) dans le quartier de la Fraternité dispute à Paris le championnat de France de pêche au coup.

Et c'est Pierre DESMAZURES représentant de la marque Caterpilar et habitant aussi le même quartier qui en 1938 à Paris participera à la finale Violet-Byrrh.

C'étaient deux redoutables pêcheurs de gardons à la graine de chènevis avec du fil en crin de cheval et des plumes MATOUT de l'époque.

Ils seront imités beaucoup plus tard après la guerre par André BOISBELET qui disputera trois finales à Paris.

Les concours ont eu une grande importance dans l'activité de l'EPUISETTE. Ils ont réuni jusqu'à 700 concurrents en 1939 (Voir Historique des concours de pêche de l'Epuisette)

Beaucoup de pêcheurs descendaient du Nord de la France et s'imposaient avec leurs fameux vers de vase.

Le MARATHON par équipes de 2 pêcheurs organisé la première fois en 1973 à St Médard de Guizières obligeait les concurrents de pêcher pendant 6 heures.

Il a été possible grâce à une subvention importante et annuelle du Comité des fêtes présidé par Jean-Marie GAMBETTA.

Il avait lieu le jour de la fête locale de St Médard toujours le dimanche avant le 13 août sur la rivière l'Ilse à deux pas du bourg et de la fête. C'est dans une ambiance festive que les nombreux spectateurs qui se pressaient derrière les concurrents pouvaient admirer la dextérité des Champions de France de cette époque dont les HEBERT, TESSE, DUROZIER etc.

C'est à cette époque que l'expression "CAPITALE DE LA PECHE" fut associée à St Médard de Guizières.

Déjà après la guerre la prolifération du black-bass attira chez nous les spécialistes de la pêche des carnassiers.

Le week-end de nombreux libournais et bordelais descendaient à l'Hôtel du Parc dirigé par les Ets LARRIEU puis par Pierre FAURE ainsi qu'à l'Hôtel de France géré par le célèbre Zizi TURBE lui-même grand pêcheur de black-bass.

D'autres achèteront ou construiront des résidences secondaires principalement dans la prairie du Gûa.

Il faut dire que le bief de l'EPUISETTE long de 6 Km 550 est très accessible avec de nombreuses routes longeant les rives. Les services que peuvent avoir besoin les pêcheurs et leur famille sont proches d'un bourg très commerçant

La démocratisation de la voiture dans les années 60 favorisa la venue, toutes les semaines, de trés nombreux pêcheurs et leur famille.

Chaque dimanche, une dizaine de cars affrétés par des Sociétés de pêche girondines stationnaient entre les deux ponts routier et SNCF déversant une moyenne de 500 personnes qui pêchaient ou s'égayaient sur les bords de l'Isle dans une ambiance festive. (Lire la page " Un dimanche sur les bords de l'Isle. en 1960 " ) cliquer dessus

Deux bistrots avaient ouvert leurs portes route du Pont. Café RECAPET puis SOLADIER et Café BOUNY

En 1970, le Maire de l'époque Bertrand Des Garets implanta à chaque entrée du bourg des panneaux "St MEDARD DE GUIZIERES CAPITALE DE LA PECHE"

Cette émulation a été possible grâce à la collaboration étroite de l'Epuisette avec l'industrie locale d'articles de pêche (Appats DUDULE cliquer dessus) et la Municipalité de l'époque.

 

Pourquoi la pêche ? (cliquer sur le lien ci-dessous)          

http://andre.boisbelet.over-blog.com/2014/05/pourquoi-la-peche.html

 

 LE TRAIN …. LA VOITURE….ET LES PECHEURS

 

Une sympathique polémique s’est créée avec un blog voisin où chacun pouvait affirmer que c’est le train ou la voiture qui a participé au développement de la pêche dans la région.

On peut dire sans se tromper que les deux y ont participé selon l’époque.

Après la guerre dans les années 50, le dimanche venu, bon nombre de pêcheurs bordelais empruntaient le train avec destination finale la gare de Coutras.

Il existait à Bordeaux une importante Association  « L’Amicale des pêcheurs de Bordeaux » dont le siège était situé cours d’Alsace et Lorraine chez BOUCHERIE marchand d’articles de pêche fort connu ; il y avait également une section à Libourne.

Cette Association possédait en amodiation le bief no1 sur l’Isle à Laubardemont situé à Coutras près de l’usine Calvé-Delf.

A cette époque, les loisirs étaient rares et c’est donc un train pratiquement entier qui déversait chaque dimanche une horde de pêcheurs qui d’ailleurs n’étaient pas forcément tous cheminots.

Laubardemont se situe à environ 1 Km de la gare et c’étaient de joyeux lurons qui empruntaient la rue Gambetta pour s’y rendre. D’autres prenaient des raccourcis derrière la gare.

A Laubardemont le café SAURU les attendait entre canal et rivière. Des tables étaient dressées pour ceux qui voulaient casser la croute ou tout simplement déjeuner.

Une piste en ciment était à la disposition de ceux qui voulaient danser l’après midi auxquels se joignait la jeunesse des alentours. C’était souvent la grande java.

Certains ne quittaient pas leur ligne qui trempait dans le canal ou la rivière mais d’autres en profitaient pour batifoler dans la cabine de vieilles gabares échouées.

Le soir avait lieu le long retour à la gare mais nombreux étaient ceux qui avaient manqué le train et être obligés de dormir dans la salle d’attente de la gare de Coutras pour pouvoir prendre le premier omnibus du lundi.

 

Le train a eu également de l' importance à l’occasion des grands concours de l’EPUISETTE de St Médard qui voyaient la participation de concurrents venant de Lille (Nord), Tergnier, Chauny (Aisne), Villeneuve St Georges dans la région parisienne, Paris, Chatellerault, Poitiers, Angoulème etc.

Ils étaient pratiquement tous cheminots.

Certaines Associations étaient corporatives et groupaient donc uniquement des employés des chemins de fer.

Le nombre total des concurrents se situant toujours aux alentours de 500; ce qui nécessitait un supplément de wagon ajouté en gare de Coutras a destination de Saint Médard de Guizières.

 

Dans les années 1960-1970, c’est l’extension de la voiture qui a été l’artisan du grand boum de la pêche à St Médard de Guizières.

L’EPUISETTE a été la première Association de pêche à créer un parc a voitures près de la rivière pour éviter de fouler l’herbe des propriétaires riverains.

C’est Germain MARTY vice-président pendant  cette période qui en a été l’instigateur. Ce parc à voitures se trouvait entre les deux ponts à l’époque de l’ancien pont.

De nombreux cars de pêcheurs affrétés par les Associations de pêche se rendaient tous les dimanches à St Médard de Guizières

 

 

 

Un Dimanche sur les bords de l'Isle (cliquer sur le lien ci-dessous)

http://andre.boisbelet.over-blog.com/article-un-dimanche-sur-les-bords-de-l-isle-a-saint-medard-de-guizieres-il-y-a-50-ans-82056520.html

 

Le drapeau de l'Epuisette (cliquer sur le lien ci-dessous)

http://andre.boisbelet.over-blog.com/article-le-drapeau-de-l-epuisette-98518508.html

Ce blog contient 20 pages

Cantonnement de l'EPUISETTE sur l'Isle sur les communes de St Médard de Guizières et Camps

Cantonnement de l'EPUISETTE sur l'Isle sur les communes de St Médard de Guizières et Camps

EPUISETTE

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:58
 La rivière l'Isle à St Médard de guizières  --  Le blog de André Boisbelet

UN  SITE  REPUTE    " ENTRE LES DEUX PONTS"     A  SAINT  MEDARD  DE  GUIZIERES

 

Ce lieu fort réputé "entre les deux ponts" sur la rive droite de l'Isle fait partie de ce qu'on appelle  "LA VITRINE DE L'EPUISETTE". On aperçoit très nettement sur la photo les postes de pêche.

Des chemins d'accès agréables et entretenus en leur temps, à la portée du bourg de St Médard et de ses commerces, il était le lieu préféré de tous les pêcheurs qui avaient choisi l'Isle pour pratiquer leur loisir favori. Un site fréquenté par des familles entières pour passer une journée agréable au bord de l'eau.

C'était aussi le parcours  de quelques centaines de mètres aménagé de part et d'autre des ponts sur la rive droite de l'Isle où se sont déroulées les plus belles manifestations halieutiques organisées par l'EPUISETTE.

L'aspect actuel a beaucoup changé, ce qui démontre que c'est un lieu avec un environnement fragile. L'Association de pêche l'EPUISETTE aussi bien la Fédération que la Municipalité concernée ou les collectivités territoriales devraient - ensemble -  apporter toute leur attention pour qu'il conserve ses privilèges.

Il serait dommage que cet atout touristique et d'un intérêt économique que la nature apporte à la ville de St MEDARD toute proche puisse s'éteindre. La réhabilitation de ce parcours serait la bienvenue.

 

Chacun pensera ce qu'il voudra.... mais en ce qui me concerne, j'estime que nous devons absolument protéger notre patrimoine et les activités qui s'y développent afin de maintenir cette émulation que les habitants de St MEDARD ont bien connue sur les bords de notre rivière.

 

 

Les pêcheurs attendent avec impatience que la végétation qui envahit certaines parties des rives de l'Isle soit  à nouveau maîtrisée afin de recréer les postes de pêche qui ont disparu.

Il serait urgent de réhabiliter d'une manière générale nos rivières qui sont aujourd'hui délaissées par un grand nombre de pêcheurs.

On constate que la Fédération de pêche de la Gironde apporte un soin particulier aux plans d'eau privés mais délaisse nos rivières.

Tant qu'aux structures telles que le SIETAVI,, EPIDOR ou VOIES NAVIGABLES, je me pose beaucoup de questions sur leur efficacité dans le management de nos biefs.

 

LE PARCOURS DE BIROCHE

Très connu  des anciens qui gardaient jalousement le lieu secret, à cause de sa quiétude, il est de plus en plus apprécié par ceux qui veulent s'évader un moment d'un monde moderne.constamment en mouvement.

Il se situe à 2 Km environ en amont du parcours décrit ci-dessus mais sur la rive gauche.

Pour s'y rendre, prendre la direction de Camps, il faut traverser la barrière et tourner à gauche à environ 400 mètres.

BIROCHE est fléché. Sitôt la traversée du quartier, vous empruntez à gauche un chemin bucolique longeant la rivière et qui vous mènera au poste de pêche que vous aurez choisi.

C'est un parcours merveilleux d'une quarantaine de places individuelles.    

De grands arbres, beaucoup de verdure et d'ombre vous attendent dans un silence impressionnant.

Ici, l'Isle plus étroite coule à l'aplomb de la colline du CANONNIER située sur la rive droite en face de vous. Vous aurez un coup d'oeil magnifique sur un site où la nature est reine.

La configuration des lieux permet au pêcheur d'être toujours à l'abri des vents quelque soit leur direction.

Le fond de 3 mètres 50 environ est très régulier avec un courant calme.

On y pratique la pêche du gardon, la brème, le barbeau, la carpe, au coup et au quiver  Les carnassiers sont également très présents.

Pêcheur, amateur de calme et de repos, seul ou en famille, c'est un coin idéal

 

A BIROCHE et MORDIGNE, les promeneurs qui emprunteront ce parcours pourront bénéficier du magnifique aménagement du chemin d'accès et des rives réalisé par la Municipalité de CAMPS ainsi que la participation des pêcheurs de l'EPUISETTE.

 

Vous trouverez également de nombreux postes de pêche sur les 13 Km de rives sur l'Isle gérées par l'EPUISETTE entre les barrages de Lapouyade et de Camps

 

                                             ---------------------------------------------------------------------

 

LE Guâ

 

Ce lieu, à proximité du bourg et du camping,niché dans une méandre de l'Isle est connu de tous les pêcheurs mais aussi apprécié par les familles de Saint Médard de Guizières.. Accompagnées souvent d'enfants ou de leurs compagnons les chiens elles y sont venues nombreuses à une époque pour passer un après-midi de détente

C'était un lieu ombragé favorable au pique nique où pouvaient également pratiquer sans risque les apprentis pêcheurs.

Il y a quelques années la municipalité LE PIOUFLE procédait régulièrement au nettoyage des fonds pour extraire les herbes et favoriser l'évolution de nos jeunes pêcheurs dans ce secteur.de rivière.

Ce lieu était autrefois un Gué emprunté journellement par des centaines de pèlerins de Saint Jacques de Compostelle qui venaient de Aubeterre et se rendaient à La Sauve Majeure mais les éclopés faisaient halte à l'hôpital de campagne de St Médard qui se résumait à une salle de soins pour reprendre des forces. Il se se situait à l'époque au bout du bourg ouest près du magasin "Carrefour Express" donc très prés du Gué sur l'Isle.

Un peu d'histoire nous apprendra que les bâtiments étaient la propriété de la famille de Léonce CARME pharmacien à Saint Médard et maire de 1878 à 1887. Léonce avait sept enfants. Parmi eux il y avait trois filles toutes célibataires et institutrices. L'hôpital de campagne a été transformé en pension pour jeunes filles. Puis ces bâtiments ont été récemment  la propriété de Mr NOUVEAU.

Ils ont été démolis et il ne reste plus qu'une fontaine qui avait la réputation de guérir les maladies de la peau.

Le Guâ était autrefois pourvu d'une plage bien connue dans la région et animée sur place par le café de Marc Berger.. Ce lieu est desservi par le chemin de la Prairie et jouxte le camping mais aujourd’hui, l'état de la rivière et les bords à cet endroit ne présentent plus beaucoup d'intérêt.

 

                                         

                                                           OU PECHER LE SILURE

 

A St MEDARD DE GUIZIERES

 

Poissons blancs et carnassiers peuplent abondamment sur tout le parcours de l'EPUISETTE, ne se déplaçant qu'au gré des saisons ou des courants de l'Isle.

Pour le silure, s'il vient parfois chasser sur des hauts fonds, il est recommandé de le traquer dans ses repères.

Lors de la mise à l'eau de votre bateau à la cale de St Médard (prés du terrain de tennis), vous êtes à proximité d'une fosse très profonde jusqu'à 10 mètres juste en aval du pont routier. Le silure y est roi, cherchez de préférence la proximité des enrochements.

Si vous descendez le courant en bateau, vous passez devant le camping avec un fond de 3m50 à 4m puis un haut-fond de 1 à 2m dans une courbe au lieu-dit Le Gua

Vous tombez ensuite sur un parcours silure à partir des premières constructions que vous verrez sur la rive gauche jusqu'au barrage de Lapouyade sur une longueur de 1Km environ. La profondeur est de 4 à 5 mètres, le courant est lent et les fonds vaseux à cause de la construction d'une mini-centrale emmurée dans le canal de Lapouyade.

 

CAMPS SUR L'ISLE 

 

Si vous vous voulez utiliser la cale à bateaux de CAMPS sur l'ISLE , vous empruntez la rue Pierre Augereau et à la hauteur de l'église - cimetière, vous pouvez glisser votre embarcation à l'eau : Vous êtes toujours dans le bief de l'EPUISETTE de St MEDARD DE GUIZIERES

Le parcours silure se situe à 400 mètres environ en aval au lieu-dit Frouin dans une large courbe de l'Isle. Le ruisseau "Courbarieu" se jetant dans l'Isle sur la rive droite vous servira de point de repère. Les fonds sont ici de 7 mètres et de beaux silures y sont pris couramment.

Bien sûr, vous pouvez essayer sur tout le parcours du bief. 

Son appétit en rapport de sa taille est immense. Aussi, d'autres pêcheurs le considèrent nuisible

 

      LE SILURE POISSON MYTHIQUE : ange ou démon ?

Chaque nouvelle espèce introduite dans un plan d'eau fait  sa place au détriment d'une autre; c'est ce qui est arrivé au sandre qui avait proliféré au détriment du brochet. Puis un équilibre s'établit...ce sera sans doute la même chose pour le silure.

Le pêcheur de sandre ou de brochet qui prend par hasard un silure est toujours surpris de voir ce monstre devant lui.

Je ne rentrerai pas dans la polémique entre les partisans ou les adversaires du silure mais n'ayez pas la tentation de l'abandonner sur la berge et le laisser pourrir, ce serait indigne d'un pêcheur. 

Tout poisson mérite le respect, il faut le considérer comme un partenaire des loisirs du pêcheur;

quoique le sujet soit sensible, je lui conseille aimablement de le remettre à l'eau s'il ne veut pas le déguster.

Le silure qui a colonisé nos rivières est devenu un poisson mythique tant il est gros, grand, puissant et...vorace. C’est le plus important de nos poissons d’eau douce.

Chaque pêcheur a pu rêver d’en capturer un et de se bagarrer avec ce géant des rivières.

Les uns sont à la recherche d'un exploit sportif en capturant un poissons trophée, en le photographiant sitôt pris avant de le remettre dans son élément ; d’autres plus prosaïquement envisagent de le déguster.

J’ai eu le bonheur de ressentir plusieurs fois les extraordinaires sensations d’un tel poisson au bout de ma canne à lancer en pêchant tout simplement des carnassiers dans l'Isle à Saint Médard de Guizières et cela restera gravé dans ma mémoire de pêcheur.

On s’interroge beaucoup sur son introduction dans nos rivières ou sur la vie de ce poisson exceptionnel si bien que certains ont  écrit à son sujet de nombreuses choses fantaisistes, ressemblant parfois à des légendes.

Est-ce le grand prédateur tant décrié par certains ou le poisson exceptionnel qu'attendaient tous les pêcheurs sportifs ?

Au mois de juillet 2016 un pêcheur a eu la surprise de sortir de l'Isle à Penot, à quelques encablures de Saint Médard de Guizières, un silure de 2mètres 22. Je vous signale qu'il a été cuisiné.

On a beau être respectueux de cette espèce de poisson et de sa pêche, certains pêcheurs se demandent aujourd'hui si la pénurie actuelle de poissons blancs dans nos rivières n'est pas en rapport avec la prolifération du silure ?

La parole est à ceux qui régissent la pêche et aux nombreux scientifiques qui se penchent  sur ce poisson. Eux seuls pourront nous indiquer dans l’avenir la catégorie dans laquelle il faudra le classer.

Le silure est originaire de l’Europe de l’Est où il est pêché, élevé et largement consommé. Il fut même utilisé dans l’industrie du cuir et de la colle.

Il fait son apparition en France pour la première fois vers 1973 dans la Seille affluent de la Saône. Plus prés de nous, c’est en 1987 qu’il est introduit en Dordogne au niveau de Bergerac sans doute par des pêcheurs.

Les oiseaux participent également à son développement en propageant des œufs

Le silure a un corps allongé et tête aplatie qui peut représenter 25% de son poids. Il peut mesurer plus de 2 mètres, peser une centaine de Kg et atteindre l’âge de 30 ans.

Il se nourrit de crustacés, de brataciens d'écrevisses américaines et apprécie particulièrement les poissons : le gardon, le rotengle, la tanche, l'ablette, la brème et l'anguille.

Il peut ingérer 10% de sa masse totale.

Sa peau, sans écailles est recouverte de mucus et sa couleur marbrée variant du gris foncé au vert olive le fait passer inaperçu au fond de la rivière.

Le silure affectionne des températures élevées de l’ordre de 25 degrés dans des eaux plutôt chaudes. Le réchauffement actuel du climat serait un élément favorable et supplémentaire à son développement.

Il est donc peu actif l’hiver et recommence à bouger au printemps lorsque les eaux se réchauffent. Il n’aime pas la lumière et recherche des abris dans la journée : herbiers, blocs, arbres immergés, fosses…Son activité se situe le matin et le soir où il sort chasser le long des rives pour capturer ses proies.

Il se reproduit en mai-juin. Les œufs sont pondus dans un lit primitif fait de débris végétaux que le mâle défendra farouchement : attention à celui qui posera le pied à proximité.

 

Contrairement aux idées reçues, le silure est un poisson de choix.

Dépourvu d’écailles, il est facile de le peler. La chair blanche et ferme tient bien à la cuisson et présente un faible taux de matière grasse.

Les morceaux sont à prélever sur les filets ; éliminer la queue trop filandreuse.

Le silure est un poisson qui a une grande durée de vie. Aussi vous trouverez peut-être des gouts plus ou moins affinés selon leur âge. L’idéal est surement de cuisiner des poissons de moins de 1 m 40.

Il est possible de laisser pendant 2 heures chaque morceau de silure dans une marinade se composant de 2 citrons, 2dl huile d’olive, 20gr de poivre concassé, 20 gr de coriandre

Ensuite chaque cuisinier peut être guidé par son inspiration.

 

Voici une recette facile

Ingrédients

- 1 filet de silure d'environ 1 kg

- 1 gros oignon

- 1 branche de persil

- 1 poireau ciselé

- 2 courgettes moyennes en rondelles

- 4 belles tomates

- 4 pommes de terre en brindille

- sel, poivre du moulin

PRÉPARATION :

1/ Mettre du beurre dans une poêle et faire cuire le filet de silure à feu moyen pendant 4 minutes par face.

2/ Après cuisson, retirer le poisson et le maintenir au chaud sur une assiette.

3/ Mettre dans la poêle : oignon, pommes de terre, courgette, poireau puis laisser réduire.

4/ A mi-cuisson, ajouter les tomates en quartiers, le persil, puis laisser réduire.

5/ Déposer le filet dans le ragoût pour le réchauffer. Saler, poivrer.

6/ Servir sur assiette chaude. Napper les filets de la sauce obtenue. Décorer de persil haché

 

PEUT-ON CONSOMMER LE POISSON DE NOS COURS D'EAU ? 

 

 

Personnellement je ne suis pas un ayatollah qui prêche pour une remise systématique du poisson dans la rivière. Je comprends fort bien celui qui désire manger une friture de gardons ou autres.

Cependant, je mets en garde les consommateurs de leur poisson sur la contamination des rivières par les polychlorobiphenyles (PCB) molécule potentiellement cancérigène.

La consommation répétée de poissons contaminés constitue un risque pour la santé humaine et concerne surtout les poissons fouisseurs, soit dans l'ordre : Silure, Poisson-chat, Anguille, Brème, Carpe, Tanche, Goujon, Barbeau.... 

La question n'est pas de savoir ou il y a des PCB, mais de découvrir les cours d'eau ou il n'y en a pas. 

--Pourquoi la pêche ? (cliquer sur le lien ci-dessous)

http://andre.boisbelet.over-blog.com/2014/05/pourquoi-la-peche.html 

 
 
Ce blog contient 20 pages

 

La Pêche a Saint Médard de Guizières 33

PHOTO SILURE CLUB RHODANIEN

PHOTO SILURE CLUB RHODANIEN

En haut l' ETANG DE BEL AIR   En dessous: l' ETANG JEAN CHEREAU

En haut l' ETANG DE BEL AIR En dessous: l' ETANG JEAN CHEREAU

Nous avons vu dans « St Médard de Guizières Capitale de la Pêche» que les rives accueillantes de l’Isle attiraient un bon nombre de pêcheurs. Il faut aussi ajouter Camps sur l’Isle puisque le bief étire ses méandres du barrage de Lapouyade à celui de Camps.

Toutes les espèces de poissons d’une rivière de 2e catégorie sont présentes mais les pêcher n’est pas – n’est plus – une mince affaire.

Il est certain que le débutant ou autre qui trempe simplement du fil va obligatoirement à l’échec . C’est exactement comme si on demandait à une personne de lire ou écrire alors qu’elle n’a jamais été à l’école.

Les eaux de l’Isle, voir « l’Isle à St Médard de Guizières », ne sont plus ce qu’elles étaient; il faut adopter des ruses de Sioux pour prendre un poisson bien souvent amorphe. Il est conseillé de parfaire ses connaissances auprès d’une école de pêche s’il y en a une près de chez vous ou interroger des pêcheurs de concours qui ont suivi une constante évolution. La lecture des revues halieutiques est également excellente.

Je vous recommande d'acquérir chez votre libraire ou marchand de journaux un petit fascicule peu encombrant et peu onéreux des "Editions SUD-OUEST".

Cette collection pêche est dirigée par Guy RENIE qui a su s'entourer d'auteurs spécialistes dans chaque discipline. C'est ainsi que vous trouverez "La pêche au coup", "La pêche de la truite", La pêche des carnassiers, "La pêche à la mouche" etc.

Le style est simple, direct parfaitement compréhensible et accompagné de nombreux croquis.

Si à St Médard de Guizières plusieurs plans d’eau sont à la disposition des apprentis-pêcheurs, je leur suggère de choisir l’Isle dont la valeur halieutique est bien supérieure à tous les étangs.

La pêche en étang est plus technique donc plus difficile pour prendre des petits poissons recherchés par les débutants.

Lire la rivière, c’est une expression réservée aux pêcheurs confirmés. Lorsque l'on arrive sur un nouveau poste, pouvoir évaluer la profondeur, la force du courant, les herbiers , la végétation environnante etc. et pouvoir choisir promptement dans son matériel la canne, la ligne qui correspondent à ce poste de pêche. Les pêcheurs de compétition lisent parfaitement la rivière

Combattre un beau poisson pris au bout de sa ligne est toujours une forte émotion pour le pêcheur. Le remettre délicatement dans son élément fait aussi partie du plaisir de la pêche.

Mais personnellement prendre du poisson n’est pas toujours une obsession. J’aime me promener sur les rives de l’Isle le matin par temps calme et admirer les circonvolutions des chevesnes. Si vous êtes discret, il vous sera possible d’admirer les black-bass ou des brochets à l’affût presque immobiles montant ou descendant les couches d’eau tels de petits sous-marins. Un vrai régal !!! Mais attention maître ESOX est toujours sur le qui-vive.….

La pêche à l’anglaise, la bolognaise, au quiver sont des méthodes modernes très productives et utilisées par un nombre croissant d’amateurs, surtout d’anciens pêcheurs de compétition.

Tout dernièrement les carpistes se sont organisés avec un matériel très sophistiqué et campent – c’est le mot exact – sur nos berges puisque cette pêche est autorisée la nuit sur certains secteurs.

L’étang communal Jean Chéreau à Laborde, route de Castillon près de l’autoroute (voir le plan sur ce blog) est un magnifique plan d’eau de 9 hectares au milieu des vignes géré par l’EPUISETTE et la FEDERATION. Il recèle une quantité importante de carpes qui peuvent se prendre à la plombée ou au quiver. La pêche de nuit y est autorisée mais le NO KILL est obligatoire aussi bien de jour comme de nuit.

En rivière, le sandre a ses adeptes. Voila un poisson qui est arrivé dans nos eaux dans les années 70-80 d’abord au détriment du brochet puis ce dernier est revenu peu à peu coloniser ses secteurs préférés.

Tous les pêcheurs connaissent les fameuses cuillers MEPPS. Un jour, après la guerre, un responsable de cette firme nommé GAUTHIER est descendu à St Médard de Guizières avec une petite valise de cuillers pour faire des essais. C’est donc dans l’Isle que les cuillers MEPPS ont été mises au point.

La pêche de carnassiers est très active à St Médard de Guizières : Black-bas, perches, brochets, sandres….

A l’intention des pêcheurs en bateau, deux magnifiques cales à bateau sont à leur disposition ; l’une en plein centre de St Médard à coté du tennis, l’autre dans le bourg de Camps sur l’Isle. (Voir les plans)

OU PÉCHER AVEC VOTRE BATEAU ?

CALE A BATEAU DE ST MEDARD - Pour la pêche du gardon, conduisez votre barque en aval derrière le camping ou en amont au dessus du pont SNCF dans des fonds de deux mètres, si possible à proximité des herbiers.

CALE A BATEAU DE CAMPS - Pour le gardon, vous pouvez remonter la rivière depuis la cale jusqu'au barrage (attention à la réserve sous le barrage). Vous bénéficierez d'un courant plus soutenu

POUR LA PÈCHE DES CARNASSIERS,soit d'une cale ou l'autre, laissez votre bateau vous guider le long de chacune des rives sur tout le bief. Prévoyez la journée

La tendance actuelle veut que chaque pêcheur se spécialise dans une méthode de pêche avec un matériel adapté.

L’esprit des pêcheurs a également beaucoup évolué, remettant maintenant le poisson vivant à l’eau lorsqu’il ne le mange pas. Le poisson est devenu un partenaire qu’on respecte et qu’on retrouvera dans une autre séance de pêche.

 

C'est aux GRAVIERES de LAUVIRAT que vous pourrez pêcher des truites "arc en ciel" déversées au printemps. Des « lâchers » comme disent pas mal de personnes en référence à des lâchers de gibier.

LES TRUITE ARC EN CIEL, c’est une autre façon de pêcher où la convivialité est de rigueur, un genre de kermesse au bord de l’eau.

Pour les amateurs de pêche plus sportive, rendez-vous sur le ruisseau Le Palais le 2e samedi de Mars pour l'ouverture générale de la truite.

La Fédération de pêche en multipliant les centres de pêche à la truite a favorisé l'extension du nombre de cartes de pêche délivrées en Gironde. Elle ne s'est pas trompée sur ce point.

Cependant l'éthique de certaines pêches traditionnelles de la truite a été oubliée. La traque au toc ou bien à la nymphe d'une truite cachée derrière une pierre ou à l'affût dans un courant révèle autant chez le pêcheur ses qualités de chasseur.

Au contraire, le montage de la ligne pour la  truite arc en ciel tel que nous le connaissons n’a pas beaucoup d’importance, le fait de prendre une truite d'élevage dépend davantage de la loterie que du savoir du pêcheur. La truite "arc en ciel" est un pur produit du marchand de poisson de votre quartier auprès duquel vous pouvez également vous approvisionner. 

Mais cette pêche est nécessaire pour donner des sensations à certains qui, peut-être, ne pourraient prendre autrement du poisson.

.L'image du pêcheur de truites "arc en ciel" sera rehaussée lorsque l'on pourra les capturer au lancer comme le désirent les jeunes générations.

 

Pêche en float-tube en aval du pont à St Médard de Guizières

Pêche en float-tube en aval du pont à St Médard de Guizières

2 CALES A BATEAU DANS LE BIEF DE L'EPUISETTE

Afin de pouvoir naviguer sur les 6 Km 500 du bief de l'Epuisette, les pêcheurs ont à leur disposition deux cales à bateaux.

Elles permettent de glisser sans problème leur embarcation sur l'eau et d'exercer plus facilement à l'aide de techniques appropriées la capture des carnassiers et même la pêche au coup.

Un vaste parking aménagé reçoivent les véhicules en stationnement.

L'une est en plein centre de CAMPS SUR L'ISLE, rue Pierre AUGEREAU, prés de l'église.

L'autre est à St MEDARD DE GUIZIERES, dans la plaine du Gûa prés du terrain de tennis

Elles appartiennent aux Municipalités respectives

En plus des pêcheurs, ces deux cales à bateaux sont vivement appréciées par les nombreux promeneurs en barque ou canoë

Cale à bateaux de Camps sur le bief de l'Epuisette

Cale à bateaux de Camps sur le bief de l'Epuisette

Cale à bateaux de Saint Médard de Guizières sur le bief de l'Epuisette

Cale à bateaux de Saint Médard de Guizières sur le bief de l'Epuisette

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:57
CONCOURS DE PÈCHE DE NOS JOURS

CONCOURS DE PÈCHE DE NOS JOURS

 

Les manifestations halieutiques que nos anciens organisaient devaient hisser l’EPUISETTE parmi les premières Sociétés de pêche du département. Elles devaient donc s’inscrire parmi les plus réussies sur le plan régional d’où leur importance

C'était un état d'esprit qui perdurera pendant des décennies.

L'organisation était avant tout un travail d'équipe où chacun donnait son point de vue puis faisait face avec détermination et la plus grande rigueur aux responsabilités qui lui étaient confiées.

La communication tenait une grande place si bien que les informations étaient diffusées sur le plan national  plusieurs mois avant la date de la manifestation.

L'EPUISETTE attira ainsi de nombreux compétiteurs de toutes les régions et contribua à la notoriété et la popularité de St Médard

Les pêcheurs étaient-ils autrefois plus matérialistes que ceux d'aujourd'hui ?

En tout cas ils appréciaient beaucoup l'importance des prix et se déplaçaient par conséquent en grand nombre soit :

550 pêcheurs en 1936     503 pêcheurs en 1937    560 pêcheurs en 1938

 

694 pêcheurs au concours de l'EPUISETTE de Saint Médard de Guizières en 1939

Ce récit s'appuie sur le livre de délibération tenu par mon grand-père Antoine BOISBELET Secrétaire Général de l'Epuisette pendant cette période.

Le record s'établit le 30 avril 1939 avec la participation de 694 pêcheurs représentant 37 Sociétés de pêche.

Il serait fastidieux de toutes les énumérer. Les plus éloignées sont TERGNIER (Aisne), AMIENS (Somme), TOURS (Indre et Loire), PARIS.

Les plus nombreuses sont La Gaule Girondine 72 pêcheurs, l'Amicale des Pêcheurs de Bordeaux 52 et le Rouget Libournais 51.

A noter que sur les 694 concurrents il y a 46 indépendants, c'est à dire pêcheurs qui n'ont pas de carte de pêche !!!

La liste des prix pour cette année 1939 est la suivante en francs de l'époque.:

1000 f au premier  puis 500 f, 250 f, 150 f, 50 f, 40 francs 

L'engagement est de 5 f et 10 f pour les indépendants

 

En résumé la dotation en euros de nos jours pour le concours du 30 avril 1939 est de 2000 dont 500 au premier - Engagement 2 euros 50.

 

A ces prix en espèces s'ajoutent des lots recueillis parmi les 110 commerçants et artisans de St Médard plus les bouteilles offertes par les viticulteurs locaux. Ce qui porte 150 à 200 lots distribués

Le classement des Dames dont 50 f à la première est le suivant : 1e Mme Prince d'Amiens, 2e Mme Mansand des Fervents du Roseau de Libourne, 3e Mme Hénon d'Amiens etc.

La Coupe Jacques Chastenet est gagnée par La Réole, 2e Amiens, 3e Tours.

Le bilan financier de ce concours du 30 avril 1939 est le suivant : Recettes 4240, dépenses 3040, Bénéfice 1200 en francs de l'époque.

A noter que l'organisation d'une telle manifestation est monstrueuse :

-- La plantation des 700 piquets en bois numérotés nécessitait 4 équipes parcourant les rives avec des brouettes pendant une journée entière.

-- Le tirage au sort occupait une partie de la nuit.

-- Comme la plupart des pêcheurs se rendaient à St Médard par le train, il fallait avertir la SNCF plusieurs semaines à l'avance pour ajouter un wagon.

-- Prévoir de véhiculer sur les lieux de pêche les concurrents les plus éloignés.

-- Beaucoup de personnel était nécessaire : Il fallait un commissaire pour 10 pêcheurs plus les commissaires généraux, 4 ou 5 bureaux de pesage avec chacun 3 responsables etc.

Le rassemblement avait lieu au Café du Centre éloigné à peu prés de 900 mètres du pont.

Le défilé avec fanfare et drapeau en tête emmenait les pêcheurs, cannes sur l'épaule, musette sur le dos et seau à amorce à la main vers la rivière. Mais les premiers arrivaient sur les lieux alors que les derniers n'étaient pas encore partis.

Certains parviendront en retard à leur numéro, d'autres se perdront .... !!!

Le départ était signalé par une "fusée paragrêle" tirée dans un long tube

Les emplacements sont très exigus malgré le gros travail d'élagage effectué par les membres de l'Epuisette.

Chaque concurrent avait à sa disposition un petit fil de fer pour attacher son poisson à un piquet en bois numéroté

Deux concours d'égale importance avaient lieu chaque année à St Médard : fin avril ou début mai et le jour de la fête locale le dimanche avant le 13 aout.

En fait, avec les yeux de notre époque, ces concours correspondaient surtout à une grande loterie

Après la guerre, le nombre des pêcheurs de concours ira décroissant; on pourra encore voir à St Médard 2/300 concurrents jusque dans les années 1980.

Ce sera alors l'Union des Pêcheurs de Paris avec ses champions de France NEGRIGNAT, LABORDE fondateur du CSNPC etc; qui fréquenteront assidument les concours de St Médard relevant ainsi le niveau.

C'est une autre ère qui commence....

 

CONCOURS NATIONAL DU 11 MAI 1975   Qualificatif pour la finale SUZE   230 concurrents

1500 francs de prix en espèces soit 1070 Euros de nos jours - Engagements 10 francs soit 6,50 de nos Euros

1e Roger LAROUMEDIE Pêcheurs Libournais, 2e Claude ENAUD Jonzac, 3e Jean-Paul AUPETIT Saintes, 4e Odette TESSIER Pêcheurs Libournais, 5e Christian DUTOUR Coutras, 6e DOLLET Saintes

10e Serge LACOSTE Trésorier de l'Epuisette à cette époque et excellent pêcheur

 

LES CONCOURS INTERSOCIETAIRES réservés aux pêcheurs de l'EPUISETTE - 5 concours avaient lieu dans l'année - Les participants avaient la particularité d'être - pour la plupart - membres du bureau et constituaient donc un bon réservoir de main d'oeuvre pour l'EPUISETTE dans l'organisation de ses manifestations

Voici celui du 13 avril 1975

1e Serge LACOSTE 73 poissons 801 points, 2e Michel ELIAS 79 poissons 795 points, 3e Florence BOISBELET 99 poissons 748 points, 4e André BOISBELET, 5e Marcel SARRAZIN, 6e Francis JUMEAU, 7e Jean Louis BOUARD, 8e Charles BOUARD, 9e Alain BERGER, 10e Patrick LACOSTE, 11e Michel FAUREAU, 12, Guy EYMERI, 13e Patrick LAGRANGE, 14e Camille BEAU, 15e Serge SARRAZIN, 16e Lucien SIBILLE, 17e Daniel BELLANGER etc.

 

  LE   MARATHON DE St MEDARD DE GUIZIERES

Le 1e MARATHON de l'EPUISETTE fût organisé le 11 aout 1973 sous le patronage du journal "SUD - OUEST" le jour de la fête locale. 

Il fit l'objet d'une préparation intense de plusieurs mois de toute l'équipe et je fus l'auteur du premier règlement.

Une centaine de Marques d’Articles de pêche et autres avaient été sollicitées pour leur participation. La liste des prix devait être à la hauteur de son importance. Le succès reposant également sur une excellente communication.

Il avait lieu sur les bords de l’Isle dans la traversée de St Médard.

De nombreux Guiziérois  n’avaient que le pont à traverser pour suivre les évolutions des pêcheurs.. Beaucoup de curieux faisaient également le déplacement de St Médard pour admirer la dextérité des champions. A noter que la longueur des cannes à cette époque ne dépassait pas 8 mètres.

Les concurrents avaient l'obligation de garer leur voiture dans le parking près du pont après avoir déposé le matériel à leur emplacement désigné par tirage au sort.

La "mise en scène" que je vous décris se reproduisait pour tous les marathons : Le parcours de pêche qui se situait de part et d'autre des ponts était entièrement sonorisé avec le matériel du Comité des Fêtes.

Dans une ambiance festive et de kermesse, l'EPUISETTE diffusait par hauts parleurs des informations destinées aux concurrents, des spots publicitaires à l'intention des nombreux spectateurs ou bien une musique légère.

Le MARATHON qui se déroulait de 10 heures à 16 heures par équipe de 2 pêcheurs avait l’originalité d’avoir des classements intermédiaires dits « points chauds » donnant chacun droit à une échelle de prix bien équilibrée.

Chaque type de pêcheurs avait ainsi ses chances puisqu’il y avait un classement au bout de 2 heures à raison de 5 points par poisson puis les 2 heures suivantes 3 points par poisson et enfin les 2 dernières suivantes au poids. Le classement général se faisant par l’addition des places des trois classements intermédiaires.

Le système nécessitait de neutraliser le concours pendant 5 minutes à 12 heures et 14 heures pour ramasser le poisson des concurrents qui à l'époque n’était pas remis à l’eau. Ce règlement avait obtenu un très vif succès auprès des concurrents.

L’engagement était de 10 f par pêcheur soit 20 f par équipe - Pour les engagements pris le matin le montant était doublé

 

La liste des prix pour chacun des 3 classements intermédiaires était la suivante en francs de l'époque

150 f – 130 – 120 – 100 – 80 – 60 – 50 – 40 – 2 fois 30 – 6 fois 20 f .

La liste des prix pour le classement général était la suivante :

250 f – 200 – 150 – 120 – 100 – 80 – 60 – 50 – 40 – 30 – 3 fois 25 – de la 14 équipe à la 25e 20f

 

Soit une dotation de 7620 euros de nos jours  en espèces pour ce Marathon de 1973 .

Engagement 8 euros 40 par pêcheur.

Pour obtenir l’équivalent en Euros actuels, multiplier par 0,84 soit 150f =126 Euros,  250f = 210 Euros.

 

Ce premier MARATHON en 1973 avait réuni 130 équipes de 2 pêcheurs dont le classement était le suivant :

1e LAROUMEDIE - COSTEDOAT des Pêcheurs Libournais,  2e MEUNIER – DEVEZAUD Pêcheurs Santons Saintes, 3e LACHIEZE Père et fils des Pêcheurs Libournais, 3e MINET - CHIRY de Nouvion sur Meuse (Ardennes) 4e PICARD-GORSE Bergerac.

La remise des nombreuses médailles et coupes offertes par la Mairie de St Médard de Guizières ainsi que la distribution des prix eurent lieu dans la salle des fêtes par le Président de l’EPUISETTE  Louis FAGEOLLES en présence du Maire Bertrand Des GARETS

 

En 1974, 103 équipes participent au  MARATHON : 1e MONNERIE - SEURIN La Réole, 2e BOURGOIN - COLLIGNON Blanquefort, 3" TELMAN-SCUDLER Libourne, 4e LEVEZEAU - MEUNIER Saintes, 5e LACHIEZE Marcel père et fils Pêcheurs Libournais

 

En 1975, 94 équipes participent au MARATHON : 1e PELLET- DEVEZAUD Saintes, 2e LACHIEZE Père et fils Pêcheurs Libournais, 3e LAROUMEDIE- COSTEDOAT Pêcheurs Libournais, 4e TELMAN - SCUDLER Pêcheurs Libournais, 5e LEVASSEUR - DUPUY Picard Béglais

 

En 1980 il compte encore 120 équipes sous la présidence de Michel ELIAS et en présence du Maire Robert AUDET et de Jean DURET Président de la Fédération de pêche de la Gironde. La distribution des prix ayant eu lieu également dans la salle des fêtes

La 1e équipe étant DENIS - GUEGAN de Paris et la 2e MOUYNET -  DUROZIER de Toulouse

 

Le lendemain dimanche, la tradition voulait que sur le même parcours de pêche se déroule un match organisé par le CSD 33 entre la Gironde et la Charente Mme ou Gironde-Dordogne ou bien les 3 départements réunis.

 

Les places d'honneur au palmarès du Marathon souriaient souvent aux équipes régionales telles que "Les PÊCHEURS  LIBOURNAIS" qui s'entrainaient toute l'année sur le parcours de St MEDARD.

C'est ainsi que l'on pouvait croiser régulièrement vers les ponts la libournaise Odette TESSIER du Roseau Dagueyais sponsorisée par les APPATS DUDULE et triple championne de France (1973-1979-1983) préparant une prochaine compétition.

 

On peut dire qu'à l'époque la rivière l'ISLE était vraiment le poumon de St MEDARD DE GUIZIERES mais aussi un centre d'intérêt pour tous les pêcheurs. (Lire la page "Un dimanche sur les bords de l'Isle à St Médard de Guizières...")

 

Le MARATHON de l’EPUISETTE de St MEDARD existe toujours, quarante ans en 2013. On constate malheureusement une désaffection progressive qui provient sans doute de son règlement qui est devenu simplement celui d’un concours ordinaire, d'une échelle de prix moins attractive.... Et puis les temps ont changé.....des innovations seraient les bienvenues.

Lire "Quel est l'avenir de la pêche de compétition ?" dans la page "Evolution de la pêche et des pêcheurs en France"

 

Les importantes manifestations organisées par l'EPUISETTE sur son parcours aménagé en pleine ville lui donnèrent une excellente image sur le plan national. C'est ainsi que plusieurs firmes lui confièrent l'organisation d'éliminatoires, demi-finales ou finales regroupant chaque fois à St MEDARD de nombreux participants venus de plusieurs départements : VIOLET-BYRRH, PERNOD, SUZE, TORTUE etc.

 

Toutes les grandes compétitions organisées par l'EPUISETTE se sont déroulées sur la rivière l'Isle à St Médard.

Elles ont bénéficié à chaque fois de nombreux sponsors, du soutien de la population locale venue nombreuse pour encourager les concurrents dans une ambiance chaleureuse.

Aujourd'hui, pour raison de mode sans doute, de facilité surement, elles se déroulent pour la plupart en étang prétextant la prolifération des herbes dans la rivière.

Pourtant, vue la baisse des participants, la rivière réserve encore de nombreuses places disponibles pour les compétiteurs.

Le problème actuel de la compétition provient de la dotation dont le montant correspond en général à celui des engagements alors qu'autrefois il était bien supérieur.

D'où une baisse d'intérêt....et de concurrents passant de plusieurs centaines à quelques dizaines ou seulement quelques unités.

De nos jours, un concours dont la dotation correspond seulement aux engagements a valeur d'entrainement ou de classement entre sociétaires.

 

Pour terminer cette page sur l' HISTOIRE DES CONCOURS à SAINT MEDARD DE GUIZIERES, je voudrais attirer l'attention du lecteur sur les rapports exceptionnels qu'entretenait à l'époque l'EPUISETTE avec les pêcheurs de compétition groupés dans les CSD de chaque département ou dans de nombreuses villes de France. Je laisse le soin à Michel ELIAS Président de l'EPUISETTE en son temps, le soin de s'exprimer :

 

« Que de bons souvenirs ! Une autre facette de la réussite de ces concours était que nous nous déplacions dans la France entière pour faire connaître nos manifestations. Je me souviens des voyages à VICHY, ABBEVILLE, CHALONS SUR SAONE aux championnats du monde mais aussi BOUSSY SAINT ANTOINE, LIMOGES et bien d'autres endroits oubliés.

A St Médard, nous avons eu la participation des Guy HEBERT, DUROSIER, GUEGAN,DENIS, CUREAU etc...tous des champions membres de l'équipe de FRANCE.

Le président de la Société de Boussy Saint Antoine suite à nos rencontres a même acheté une maison à St Médard et j'ai toujours autant de plaisir à le rencontrer régulièrement avec son épouse, ils participent toujours aux concours de la région.

C'était une autre époque, pourquoi cet engouement s'est peu à peu estompé ? Est-ce la faute aux organismes régissant la pêche qui délaissent l'entretien de nos rivières ? Est-ce la faute au manque d'implication ou de connaissances des nouveaux dirigeants dans cette discipline?

Quand on voit le déballage de matériel lors des concours on comprend que peu de jeunes peuvent se lancer dans la compétition sauf si leurs parents évoluent dans ce monde ; tout cela mériterait une profonde réflexion. »

 

Vous trouverez dans la page "Photos anciennes de l'Epuisette de St Médard de Guizières" (cliquer dessus), des photos en noir et blanc représentant des concours de pêche organisés dans le passé par l'EPUISETTE 

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:56

C'est avec un brin de nostalgie que l'activité de nos pêcheurs sur les bords de l'Isle  me revient en mémoire.

Les habitants et commerçants de St MEDARD ont été également des témoins privilégiés de cette époque.

Les rives de l'Isle à St Médard de Guizières offraient de nombreux postes de pêche entretenus élagués de part et d'autre des ponts.                                                  

Toutes les Sociétés de pêche du département avaient l'habitude d'y organiser leurs concours inter sociétaires sachant qu'elles trouveraient largement la place et que le poisson sera toujours présent.                                                                                      

C'est ainsi que de Mars à Septembre, tous les dimanches sont réservés selon un calendrier établi à l'avance avec l'EPUISETTE. Certains dimanches pouvant accueuillir deux Sociétés plus modestes.

                                                     --------------

La journée s'annonce belle en ce dimanche de juin 1960 à St Médard de Guizières.

Il est déjà sept heures du matin, une légère brume s'effiloche au ras des eaux claires de l'Isle, annonçant une radieuse journée  de printemps.

Les dix cars - ni plus ni moins - de la Gaule des TEOB, Société de pêche la plus importante de Bordeaux, viennent se ranger impeccablement dans le parc à voitures sous l'oeil bienveillant mais vigilant du garde JAUNAT. Sa plaque accrochée à la boutonnière et sa taille double-mètre imposent le respect.

Les hommes commencent à rassembler leurs paquets de cannes en roseau ou en bambou et leur matériel composé de musettes, seaux et piques diverses sur lesquelles reposeront les lignes.

Les épouses et les mamies groupent les victuailles réservées au déjeuner sur l'herbe.

La marmaille s'éparpille en riant et gesticulant dans des herbes déjà hautes. JAUNAT gronde et poursuit les petits délinquants pour les empêcher de se rouler. Il ne faut pas oublier que l'herbe représente une récolte pour les propriétaires-riverains.

Il a fort à faire notre JAUNAT pour appliquer la loi devant une armée aussi nombreuse que celle qui participa le mois dernier au Grand Concours international organisé par l'EPUISETTE; les cars ont déversé au moins 500 personnes.

Ce matin, se déroule donc le concours inter sociétaires de la Gaule des TEOB, une des plus importantes Sociétés de pêche de Bordeaux.

Après une nuit de rêves ou tout simplement blanche, beaucoup se sont levés très tôt, au moins à quatre heures du matin pour préparer leur attirail avec lequel ils espèrent gagner la cuisinière qui est promise au gagnant.

Les pêcheurs commencent à s'installer de chaque coté de la rivière et s'interpellent dans une joyeuse cacophonie.

A midi, après le traditionnel pesage, c'est l'apéro général. Certains rendront visite aux Cafés SOLADIER et BOUNY installés très prés de la rivière route du Pont et y réserveront peut-être une table.

Mais la grosse majorité se regroupera par affinité pour s'installer sur les berges verdoyantes et pique niquer.

L'ambiance est moins turbulente dans l'après midi : quelques petites siestes ça et là et surtout un va et vient de gamins qui vont remplir leurs bouteilles auprès des deux bistrots

Certains baillent aux corneilles et rêvent de poissons...géants mais d'autres sont encore trés actifs derrière leurs lignes et on peut les entendre d'une rive à l'autre "RAOOUUL !!!! ....j'ai pris une brème, j'ai pris une brèèèèèème !!!!" avec l'accent  bordelais teinté  de Bacalan.

Il est cinq heures de l'après midi quand tout à coup un énorme cri provient du coté du " pont de chemin de fer ". Les pêcheurs s'agglutinent, on croit à un accident. Ce serait vraiment la poisse....Il faut jouer des coudes pour s'approcher et voir un pêcheur au bord de l'apoplexie; il est rouge, il gesticule dans tous les sens " J'AI PRIS UN MONSTRE !!! " Il exhibe un superbe poisson rouge genre de carpe-carassin de 5 ou 600 grammes.

La prise est certainement exceptionnelle mais on est loin d'un monstre. L'éclat de rire est général et certains diront " il faut arroser ça !!! .."

La journée de pêche des TEOB se termine aussi joyeusement qu'elle a commencé. Après cet exploit, il est déjà 19 heures et notre armée de pêcheurs s'apprête à prendre le chemin de Bordeaux. On charge le matériel, les sacs etc...

C'est en chantant et agitant des serviettes par les fenêtres que nos pescadous quittent St Médard.

Nul doute que dans un sommeil réparateur, ils auront encore la vision des rives verdoyantes de l'Isle avec des prises de poissons é-é-énormes

Dimanche prochain, c"est le Gardon Libournais, l'Asticot de Bordeaux et la Pibale Chartronnaise qui envahiront à leur tour les rives de l'Isle à St Médard de Guizières dans un bief devenu mythique au fil des années

Combien seront-ils ?

 

TEOB = Compagnie des Tramways Electriques et Omnibus Bordelais

 

MAIS D'OU VENAIT CE POISSON ROUGE ????

 

Tous les ans à la fin de l'hiver, l'EPUISETTE achetait la pêche d'un étang de la Double. A cette époque, il n'était pas question de certificat sanitaire.

Carpes et gardons composaient principalement l'alevinage qui était déversé dans l'Isle à St Médard.

C'était le grand évènement  pour les membres de l'EPUISETTE qui avaient l'habitude de se déplacer en nombre une fois par an pour assister à cette pêche.

Un véhicule chargé de bidons assurait le transport du poisson sous la responsabilité de Joseph DUBOS.

Après le traditionnel casse-croûte chez CANTELAUBE à Echourgnac, tout le monde se rendait à l'étang situé prés de LA JEMAYE

La vidange de l'étang était commencée depuis plusieurs jours et l'eau s'écoulait dans un fossé derrière la digue.

Nos pêcheurs armés d'épuisettes avaient la charge de sortir le poisson du fossé et de le présenter au pesage.

Le propriétaire de l'étang nous avait averti de la présence de quelques poissons rouges et qu'il fallait les remettre dans l'étang.

C'est ainsi que dans l'équipe de l'EPUISETTE ou il y avait toujours quelques esprits facétieux, un superbe carrassin bien rouge prit la direction d'une baste (genre de seau en bois servant à transporter les raisins pendant les vendanges).

J'imagine aussi que des brochetons ont dû emprunter celle de quelques bottes et qu'un ou plusieurs carpeaux celle de la doublure d'une veste pour améliorer l'ordinaire du lendemain.

 

Voici ce que les archives de l'EPUISETTE révèlent sur le menu du banquet organisé à l'époque au Restaurant CANTELAUBE à ECHOURGNAC dans la Double :

"Prix 12 f vin non compris

Soupe du Périgord -- Pâté truffé -- Gratton -- Poule au pot -- Civet de lapin de garenne -- Dinde truffée -- Fromage, dessert, Spécialités du pays -- Café et Cognac.

MM. PIGNON et DELTREUIL se sont offerts de fournir le vin rouge. M. VENTELOU le vin blanc.. Les vins vieux à l'agrément des négociants et des particuliers"

Nul doute que les poissons d'alevinage devaient "bailler" dans leurs récipients en attentendant d'être déversés dans la rivière.

Ces récits montrent la popularité de la pêche en France et m'incite à citer une réflexion de Théophile GAUTIER (1811-1872) romancier, peintre et critique d'art :

"Rien ne calme les passions comme la pêche à la ligne, divertissement philosophique que les sots ont tourné en ridicule comme tout ce qu'ils n'ont pas compris."

                                          

 

Ce récit a pour but de décrire une époque où les activités de l'EPUISETTE et de ses membres étaient largement imbriquées dans la vie locale avec celles des habitants de St MEDARD. 

Sa lecture pourrait paraitre désuète aujourd'hui, pourtant nos anciens savaient se rassembler pour créer des animations.....

.

La guerre est juste terminée, l'occupant a laissé des traces sur notre rivière. Les soldats prenaient plaisir à lancer des grenades pour voir les nombreux poissons remonter à la surface. Souvent, à l'aide d'une barge, ils allaient faire des "exercices" dans la colline de La Vierge surplombant l'Isle. Le crépitement des mitrailleuses raisonnait sur l'eau en même temps qu'un nuage âcre enveloppait les lieux.

C'était la guerre à l'ambiance pesante...mais ici c'était plutôt la petite guerre car les cartouches étaient factices.

Aux beaux jours de l'été, les soldats s'ébattaient joyeusement dans les eaux de l'Isle. Mais ne connaissant pas bien la rivière, quelques uns y laisseront la vie. Une remise à chevaux tout prés servira souvent de chambre funéraire; beaucoup plus tard elle sera baptisée "Salle Germain Marty".

A la libération, Henri VENTELOU ayant succédé à Jacques CHASTENET, est maire de St Médard de Guizières. Il est aussi Président de l'EPUISETTE, association qui deviendra le phare de l'animation communale. 

Un vent de patriotisme soufflait alors dans les semaines et les mois qui suivaient la libération de la France.

Notre Président-Maire demanda à la Société de pêche d'acquérir un drapeau aux couleurs nationales avec l'inscription "EPUISETTE de St MEDARD DE GUIZIERES". Ce qui fut fait avec la nomination d'un porte-drapeau membre de l'Epuisette. Le premier fut le père JAUDEAU maçon de son état à Troquereau sur l'Isle, bien connu à St Médard où il était l'animateur des jeux sur l'eau à l'occasion de la fête locale organisant la course de bateaux à la godille et la célèbre course aux canards.

Vers 1960, c'est Gaston JAUNAT qui lui succéda puis André BOUREAU.

Le drapeau de l'Epuisette était donc présent à toutes les manifestations patriotiques de St Médard en compagnie de ceux des Anciens Combattants.

Le monument aux Morts était l'épicentre de ces manifestations qui avaient lieu souvent au cours de l'année mais principalement le 8 mai et le 11 novembre; un membre de l'Epuisette y déposait à cette occasion une gerbe de fleurs. C'était à celui qui déposera la gerbe la plus importante.

Le drapeau était de sortie pour chaque défilé organisé à l'occasion des concours de pêche, en compagnie de la Fanfare, des clairons et tambours de l'ESPERANCE de St Médard créant une belle ambiance.

Il participait également aux obsèques de chaque membre du bureau de l'Epuisette.

A cette époque, tous les habitants de la commune se connaissaient et il existait entre eux des liens de solidarité trés étroits; on comptait de nombreux bénévoles à l'Epuisette.

La population et le commerce local ont toujours apprécié les activités de la Société de pêche qui drainait à St Médard un nombre important de pêcheurs à chacune de ses manifestations.

Les commerçants, artisans et propriétaires reconnaissants offraient tous des lots parfois importants.

Cette ambiance conviviale durera presque une trentaine d'années après la guerre puis les mentalités changèrent et deviendront comme nous les connaissons actuellement.

Et qu'est devenu le drapeau de l'Epuisette ? Il fut remisé sans doute dans une armoire où les souris se régalèrent.....

Triste fin.

 

Ce blog contient 20 pages

 

Vers les années 50 - Le père JAUDEAU et le drapeau de l'EPUISETTE à l’extrême droite au cours d'une réunion des Anciens combattants de St Médard de Guizières

Vers les années 50 - Le père JAUDEAU et le drapeau de l'EPUISETTE à l’extrême droite au cours d'une réunion des Anciens combattants de St Médard de Guizières

Alevinage effectué en 1972 par le trésorier de l'époque Rémy MARC - Dans le bateau on distingue: Florence BOISBELET,Serge LACOSTE, Michel ELIAS -  Photo André PROVOST

Alevinage effectué en 1972 par le trésorier de l'époque Rémy MARC - Dans le bateau on distingue: Florence BOISBELET,Serge LACOSTE, Michel ELIAS - Photo André PROVOST

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 17:00

MES DEBUTS AU QUIVER

 

Il y a très longtemps, j'ai eu la connaissance du ressort par des pêcheurs de Castillon la Bataille qui traquaient le mule dans la Dordogne avec ce petit accessoire.

J'ai eu l'idée de m'en servir au début des années 2000 pour pêcher à Guitres dans la rivière l'Isle qui subit à cet endroit l'influence de la marée et où ce poisson est en abondance.

Mon choix s'est porté sur une portion de rivière en amont du Lary. La berge étant très haute, l'Association locale des Pêcheurs Guitauds a construit à cet endroit des escaliers pour atteindre l'eau plus facilement.

J'avais souvent la compagnie des regrettés Serge Lacoste et Marcou Lasserre qui pêchaient à la Bolo ou la grande canne. Chacun prenait sa place en choisissant des escaliers les plus appropriés.

En ce qui me concerne, je mettais mon ressort en action en espérant de prendre des mules.

Je me suis vite aperçu que lorsque l'amorce était libérée mon ressort était trop léger selon le courant et la marée.

J'ai donc bricolé mon ressort en introduisant sur l'axe une olive de 20 g. environ.

J'avais une autre solution en enfilant le ressort puis une olive qui venaient se bloquer sur un arrêtoir. Je n'aimais pas beaucoup ce grossier montage mais il avait l'avantage de pouvoir changer facilement l'olive selon le courant et la marée.

Je péchais ainsi au METHOD FEEDER sans le savoir et prenais bien plus de poissons que des mules : barbeaux, carpeaux,brèmes, carassins etc.; c'est bien plus tard que j'ai appris sur internet les arcanes de la pêche au quiver.

Mes escaliers dérivaient vers la droite à une place plus importante où étaient installées habituellement deux femmes. Elles étaient donc obligées de passer à ma place pour aller à la leur. Une pêchait, l'autre tricotait.

Mais il n'y avait aucun problème ; nous nous sommes souvent rencontrés et chacun a respecté sa place.

J'ai beaucoup discuté avec la « pêcheuse » et j'étais particulièrement surpris de voir une femme en action dans ce genre de pêche.

Nous n'avions pas besoin de papier ni de crayon pour communiquer, il est vrai que le matériel que nous utilisions était toujours le sujet.

Elle péchait avec des cannes à lancer de 1m80 en fibre de verre plein d'une autre époque qui se pliaient beaucoup sous la pression du courant, ou des poissons qu' elle prenait abondement.

Elle entourait son plomb hexagonal d'amorce ; ce plomb avait de petits ergots qui à l'origine étaient destinés à l'empêcher de glisser sur le fond mais en la circonstance ils facilitaient l'amorce à tenir collée au plomb.

Son amorce était un aliment pour poussin 1e âge dont je me suis empressé de faire un essai en achetant une poche chez Suc marchand de grains à Coutras. Il correspondait à ce qu'on appelle aujourd'hui à des pellets de 1m/m. J'avais eu du mal à mouiller mon amorce mais j'ai vite compris qu'il fallait d'abord humecter cet aliment.

Je lui avais donné un peu de matériel dont des ressorts.

La « tricoteuse » n'intervenait pas ; ni même à l'épuisette, la pêche n'était apparemment pas son job.

Cette femme « pêcheuse » aussi débutante que moi dans ce genre pêche « au  quiver » m'a réellement conforté à poursuivre.

J'ai alors acheté le matériel adéquat. Par la suite les fabricants, surtout anglais, n'ont pas tardé à mettre sur le marché de nombreux accessoires pour la pêche au quiver dont les fameuses cages.

 

André Boisbelet

 

 

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                                                                                Photo Jean-Yves DUMON

La Pêche au quiver n'est pas une technique simpliste mais, bien au contraire,elle est sans doute l'une des plus subtiles de la pêche au coup

 

Il est possible qu’un pêcheur après plusieurs années de compétition ou autres éprouve le besoin de pêcher d’une manière plus détendue mais toujours efficace. Le fait de simplifier ses préparatifs, l’emploi d’un matériel léger et la possibilité de prendre de plus gros poissons ne sont pas étrangers à cette évolution

Il se tourne alors vers la pêche au quiver inventée par nos amis anglais. Le matériel est léger, simple quoique technique et surtout pas onéreux.

L’Isle à St MEDARD DE GUIZIERES et à CAMPS dans le bief de l’EPUISETTE est un lieu idéal pour la pêche au quiver

Il existe de nombreux montages que j’ai utilisés depuis pas mal d’années et dont vous trouverez la description parfaite en cherchant sur le Net. Cependant, il est possible que le pêcheur – surtout un habitué de la compétition – trouve cette pêche un peu trop statique. Je lui suggère un montage très  efficace pouvant également convenir à un débutant. Il est peu décrit par ailleurs car peut-être trop simple  C’est le « METHOD FEEDER  » coulissant non auto-ferrant.

Le pêcheur trouvera des sensations extraordinaires

LE MATERIEL

--Canne feeder de 3m à 3m 60. Elle est vendue avec plusieurs scions dont vous devez utiliser le plus gros pour la pêche au « Méthod »

--Moulinet type 4000. Votre moulinet pour la pêche au vif fera l’affaire.

--Le « Méthod » coulissant de marque Preston ou Drennan dans lequel sera enfilé le nylon du moulinet de diamètre 25%. Il pèsera 30gr. Un 40 gr sera nécessaire avec un courant soutenu ou  pour lancer à plus de 40 mètres. De toute façon utilisez le poids minimum car votre « Méthod » n’intervient en aucune façon  au ferrage puisque le système est coulissant et non auto-ferrant

--Le bas de ligne sera en tresse de 4 ou 5 kg d’une longueur de 7 à 9cm sur le quel sera monté un hameçon feeder No 14 ou 13 et  relié au nylon du moulinet à l’aide d’un émerillon rolling à anneau type PRESTON ou une attache rapide DRENNAN Connectors Une perle en caoutchouc sera interposée pour protéger le noeud

CHOIX DE LA PLACE

Selon les herbes, le courant, choisissez de pêcher à 20 mètres de distance. La profondeur idéale est de 1mètre à 3 mètres

Coincez votre nylon dans le ligne-clip de votre moulinet pour pêcher toujours à la même distance

Votre lancer a lieu à la perpendiculaire en choisissant en face un repère pour conserver la même direction. Votre canne repose sur un support de 1m à 1m20 environ qui sera légèrement décalé à droite ou à gauche d’environ de 0m50 mais toujours en amont. Ceci pour une meilleure lecture de votre scion qui indiquera la touche. Le talon de la canne repose sur vos genoux, nylon tendu, vous êtes en direct avec le poisson dont vous pouvez le percevoir comme au toc. La moindre action du scion est une touche sur laquelle vous ferrez comme sur une touche d’un flotteur.

AMORCE

Procurez-vous un sachet de 1 k d’amorce feeder (ou de fond) auquel vous ajoutez la valeur d’une bonne poignée de PV1, autant de farine de poisson. Mouillez, touillez et tamiser si possible. Ajouter une poignée de maïs doux et deux poignées de chènevis cuit (sinon des micro-pellets de 4 ou 5mm)

Vous pouvez également utiliser uniquement des pellets pour remplir votre "Méthod feeder". Dans ce cas achetez des pellets de 2 millimètres et faites les tremper selon leur grosseur une minute par millimètre soit 2 minutes (maxi) pour des pellets de 2 millimètres puis égouttez. 

Pour plus de commodité, utilisez un moule de la marque de votre "Méthod feeder"

AMORCAGE

D’entrée frondez deux ou trois fois (pas plus) avec des pellets de 8mm, idem avec du maïs doux

Les boules sur votre « Méthod » entretiendront l’amorçage à chaque lancer

ESCHES sur hameçon feeder no 14 ou 13. Dans tous les cas, faites bien ressortir la pointe

Selon les caprices du poisson et la saison :

1 ver + 3 asticots ; 2 grains de maïs ; ver + maïs etc. Faites jouer votre imagination

Réamorcez votre « Méthod » toutes les cinq minutes si vous n’avez pas de touche.

Vous constaterez donc que c’est une pêche active.

 

Ferrez dès la touche lorsque votre scion plie ou tremble comme vous ferreriez lorsque dans la pêche au coup votre flotteur s'enfonce.

Les poissons que vous prendrez dépasseront souvent les 500gr. Ce sera l’occasion de prendre de très gros gardons, brèmes, tanches, carpeaux. Ferrer un barbeau de plus de 2K ou une carpe avec un matériel léger pour la pêche au Quiver est une jouissance extraordinaire.

 

Le « Method » » coulissant m’a procuré les plus belles sensations .....   

Il est possible de rendre le système auto-ferrant en incorporant 2 stop-float à plus ou moins 15 cm au-dessus du Method.

Si en Angleterre la pêche au QUIVER est permise dans la plupart des compétitions, en France cette pêche est un peu le parent pauvre des organisateurs mais une évolution semble se déssiner.

Elle trouve maintenant ses lettres de noblesse dans de nombreuses régions. Etant plus productive que la pêche à la grande canne, nombreux sont les pêcheurs qui s'y intéressent.

 

A l'étang Jean CHEREAU de St Médard de Guizières, la pêche au quiver aurait toute sa place dans une compétition car elle peut facilement s'intégrer avec la pêche à l'anglaise ou à la bolognaise. Mieux, il serait possible d'y organiser un concours spécial quiver.

Dans l'avenir, les mentalités évolueront sans doute.....  Ce n'est pas un hasard si les compétitions qui attirent aujourd'hui le plus de participants sont totalement libres; les concurrents étant aujourd'hui très polyvalents.

 

Il existe également les "CAGES feeder" qui permettent une autre pêche au QUIVER très distincte mais aussi très intéressante dont vous pourrez alterner avec la pêche au  "METHOD feeder.

L'emploi du METHOD est privilégié dans des fonds inférieurs à 2 mètres principalement en étang. Pour la CAGE FEEDER partout ailleurs.

Si pour le METHOD FEEDER il est conseillé d'ajouter dans l' amorce des esches inertes telles du maïs et des pellets, par contre, pour la CAGE FEEDER il est important de joindre dans l'amorces des esches vivantes comme les vers coupés et asticots.

 Ci-dessous voici un montage pour CAGE FEEDER qui m'a toujours donné satisfaction.         Il a ma préférence parcequ'il est simple, sensible et peut s'utiliser aussi bien en rivière qu'en étang. Lorsque le poisson est mordeur, vous pouvez raccourcir le bas de ligne.

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 LA PECHE AU QUIVER "Le METHOD feeder"  --  Le blog de André Boisbelet
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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 16:42
Le spot très réputé du Gua rive droite - Pendant quelques minutes, les black-bass ont laissé la place aux "Blondes d'Aquitaine" venues se désaltérer ( face au camping)

Le spot très réputé du Gua rive droite - Pendant quelques minutes, les black-bass ont laissé la place aux "Blondes d'Aquitaine" venues se désaltérer ( face au camping)

Né à Saint Médard de Guizières en Gironde, j'ai passé toute mon enfance au bord de l'Isle magnifique rivière affluent de la Dordogne.

Plus tard, j'ai eu la chance que ma profession ne m'éloigne pas de ce merveilleux décor bien au contraire puisqu'il en a été le cadre.

Je suis donc un témoin privilégié de l'évolution de la pêche et des comportements des pêcheurs depuis de nombreuses années.

De même l'attitude de ceux qui dirigent notre loisir favori ne m'a jamais laissé indifférent.

Mon observation personnelle a permis d'écrire ces quelques lignes :

 

On constate que les pêcheurs sont aujourd'hui moins nombreux sur les bords de nos rivières et plans d'eau, même en mer dans nos ports côtiers.

Quels sont leurs problèmes ?

Les effectifs des pêcheurs sont stables ou en légère augmentation soit en France 1 million 559 271 en 2015 pêcheurs à l'année, vacances, hebdomadaires ou journalières. Ces dernières catégories se développant car l'on constate que certains pêcheurs limitent maintenant la pratique du loisir-pêche.

Mais c'est une augmentation en trompe l’œil car n'oublions pas qu'en 1993 la France comptait 2 millions 260 000 pêcheurs exclusivement à l'année (Source Fédération Nationale de la Pêche).

On a voulu transformer l’image du loisir populaire qu’était « la pêche de papa » en un divertissement plus moderne pour les uns, pseudo-sportif pour les autres.

Si l’intention a été louable, le résultat, comme vous pourrez le constater a été tout autre. 

-- La multiplication des loisirs fait que maintenant, la pratique de la pêche ne représente plus qu'une fraction du temps consacré à la détente.

Les écrans d'ordinateur et de télévision sont aujoud'hui devenus de redoutables concurrents au loisir pêche.

En plus la crise aidant....

-- La mentalité d'aujourd'hui veut que le pêcheur puisse prendre du poisson tout de suite. Or nous ne sommes plus dans le temps ou tout était facile et qu'il suffisait d'aller à la pêche pour prendre du poisson; (Voir dans ce blog : La rivière l'Isle à St Médard de Guizières).

Si dans nos rivières on peut encore tirer son épingle du jeu en adoptant les nouvelles méthodes, la pêche dans les étangs gérés par nos Associations est encore plus délicate faute souvent d'un rempoissonnement suffisant car trop onéreux. Les plans d'eau privés sont à part.

-- Une législation très compliquée même si elle a tendance à être uniformisée.

-- Un manque de communication particulièrement dans la presse écrite.

L'image du pêcheur n'est sans doute pas assez valorisante pour les médias alors que celle du chasseur sucite des reportages de plusieurs pages pour chaque évènement telle l'ouverture ou la tenue d'un congrès de la chasse.

Pour une information complète la presse écrite doit être le complèment indispensable d'Internet.

-- La pêche véhicule toujours un cliché vieillot.

-- La promotion de la pêche dans certains départements est inégale. On voit des salons ou expositions de matériel dans les mêmes villes ou régions alors que d'autres les ignorent complètement d'où un manque certain d'émulation.

La région Aquitaine pourtant fort attractive pour les pêcheurs avec son important réseau hydrographique, ses grands lacs landais et son Océan est complètement absente de tout salon se rapportant à la pêche.

-- Dans la salle d'attente de votre médecin ou de votre dentiste, avez-vous trouvé parfois une revue halieutique ? Hélas non.

-- Autrefois, l'école de la pêche était représentée par des gamins barbotant dans l'eau canne à la main. Maintenant, on leur demande une carte. Résultat....ils préfèrent taper dans un ballon, c'est bien moins compliqué.

Beaucoup, découvraient auparavant les joies de la pêche, sans formalité, au cours d'une courte et impromptue partie chez un parent ou un ami créant souvent de nouveaux adeptes pour l'avenir. Ce n'est plus possible.

-- Une qualité d'eau qui, quoiqu'on en dise, se dégrade constamment. Les égouts se déversant dans l'Isle sont encore nombreux. Des niveaux de plus en plus bas causés par la sécheresse mais aussi par des prélevements non autorisés.

Enfin, le prix d'une carte de pêche annuelle est devenu une somme importante que certains pêcheurs ont des difficultés à payer en une seule fois. N'oublions pas que la pêche doit rester un loisir populaire.

 

 

La Pêche et Internet

 

Il serait maladroit - pour le moment - de confier au numérique la totalité des informations destinées aux pêcheurs. Beaucoup ont encore recours à la traditionnelle presse écrite car à l'heure actuelle 40 pour cent des Français ont encore des difficultés avec internet.

Heureusement qu'il est permis aux pêcheurs d'acquérir directement la carte de pêche chez leur détaillant en articles de pêche en choisissant son Association. Cependant dans la pratique et pour diverses raisons le dépositaire de cartes qui représente plusieurs Associations pourra vous guider peut-être vers "celle de son choix".

Sur internet, les pêcheurs peuvent naviguer sur de nombreux sites très bien constitués décrivant correctement les différents montages de lignes ou autres pour piéger leurs poissons favoris..

Sur les réseaux sociaux,  les APPMA informent parfaitement les adhérents de leurs activités.

Les pêcheurs de compétition souvent licenciés trouvent également avec INTERNET un excellent moyen de communication.

 

Mais il y a le revers de la médaille : les non-pêcheurs qui ne voient aucun intérêt de parcourir ces blogs de pêche, ignorent complètement ces animations qui ont lieu souvent près de chez eux car l'information n'est  pas relayée dans la presse quotidienne. Ainsi, ils croient souvent à tort à la mise en sommeil de ces activités.

 

LE CONCOURS FEDERAL se déroule chaque année au mois d'octobre.

L'EPUISETTE en 2015 gagne ce concours pour la troisième fois en 4 ans.

C'est une épreuve phare du département parfaitement organisée et très bien dotée par la Fédération des pêcheurs de la Gironde dont on peut lire quelques informations sur internet. Mais elles ne sont pas relayées dans la presse.

Pourtant, vu son importance et son cadre, ce concours devrait être pour les non initiés un beau sujet de reportage sur leur quotidien et une formidable opération de Promotion pour vulgariser la Pêche !!!

Quand aux pêcheurs ou autres qui ne pianoteront jamais sur un ordinateur....ils n'auront jamais l'information.

 

Trésorerie

 

Le montant d'une carte de pêche représente une certaine somme répartie entre l'AAPPMA locale, la Fédération départementale et la Fédération nationale des pêcheurs.

Mais où va l'argent des pêcheurs ?

D'une manière générale, le pêcheur a la très nette impression que peu de fonds en provenance de leur cotisation servent à entretenir nos rivières et plans d'eau.

Si vous pouvez connaitre la destination des fonds de votre Association par contre il est difficile de savoir comment est utilisé l'argent de la Fédération de pêche.

Devant le gel des subventions une Association de pêche devra pouvoir compter sur un nombre appréciable d'adhérents.

A ces fonds recueillis, devront s'ajouter des recettes complémentaires pour aleviner d'une manière significative, doter correctement des manifestations halieutiques et procéder à l'entretien des rives et leurs accès

 

Les nouveaux pêcheurs

 

En parcourant les rives de nos plans d'eau (rivière ou étang), on constate d'une manière générale que le nombre de pêcheurs est en nette régression.

Cependant, on observe une évolution par un grand nombre qui se spécialisent dans la pêche de certaines espèces comme la carpe, les carnassiers, les silures etc...

Ils pratiquent souvent à deux ou plusieurs ajoutant une grande convivialité à leur passion.

L'emploi d'un matériel très performant leur permet d'obtenir d'excellents résultats là ou la pêche traditionnelle a des limites.

Ces pêcheurs passionnés de carnassiers, de carpes ou de compétition - certains parfois regroupés en club - se retrouvent ensuite sur des blogs où ils exposent les photos de leurs prises et où ils échangent leurs idées dans les forums.

C'est une pêche moderne dont l'esprit est basé sur une éthique qui est le respect du poisson remis dans son élément aussitôt la photo ou la pesée. 

On constate sur les réseaux sociaux bon nombre de photos représentant les prises effectuées par nos champions flattant ainsi l’ego de leurs auteurs. Cependant il est à craindre que les poissons ne regagnent pas toujours leur élément sans dommage.

Il serait bon de ne pas tomber dans les excès du no-kill et de savoir déguster de temps en temps une friture de goujons, une truite ou un brochet.

Il y a également des pêcheurs qui recherchent uniquement les poissons-trophées; c'est à dire le plus gros gardon, le plus gros barbeau, la plus belle carpe etc.

 

Tout cela aurait tendance à amener une hiérarchisation parmi les pêcheurs et les poissons. Certains considérant que leur mode de pêche est plus ou moins sportif et l'espèce pêchée plus ou moins noble.. Ce raisonnement est un peu stupide car, au contraire, les pêcheurs ont besoin de se rassembler pour défendre leur loisir..

 

La carte de pêche qui permet aujourd'hui de pêcher également les carnassiers, incite les pêcheurs à pratiquer de plus en plus cette pêche peut-être au détriment de la pêche traditionnelle au coup.

 

Les Associations devront donc adapter leur gestion piscicole en développant les alevinages de carnassiers ou entreprendre des travaux facilitant leur reproduction (frayères à brochets)

De leur coté les commerçants en articles de pêche suivent cette évolution et se spécialisent en offrant un matériel très adapté. Ils trouvent un complément de chiffre d'affaire compensant ainsi celui qu'ils auront perdu auprès des pêcheurs lambadas.

Avec des méthodes modernes employées dorénavant par un certain nombre de pêcheurs, la pêche est devenue un art pour prendre du poisson et quel art lorsque la scène a un cadre aussi prestigieux que la nature.

 

 

D'une manière générale, est-ce qu'il y a eu une évolution depuis 50 ans ?

 

Dans la fabrication du matériel, c'est certain et le mode de pêche comme on vient de le voir, a heureusement suivi cette évolution

Mais dans la gestion du domaine piscicole, il en va autrement.

Des kilomètres de berges du domaine public sur lesquelles le passage est devenu impossible pour les pêcheurs malgré des lois dont les Voies Navigables de France sont chargées de faire respecter.

Un manque actuel d'entretien des rives avec une végétation envahissante, des arbres morts et dangereux, des chemins d'accès souvent difficiles font que certains parcours de nos rivières ne sont plus accueillants comme par le passé.

Les Associations, avec l'aide de leurs bénévoles, effectuent bien l'entretien des postes de pêche mais attendent toujours l'intervention du SIETAVI (Syndicat intercommunal d'études des travaux et d'aménagement de la vallée de l'Isle) spécialisé pour les gros travaux de réhabilitation  des rives de l'Isle.

Il n'est pas question d'aménager toutes les rives mais seulement certains parcours où se concentrent les pêcheurs.

Le SIETAVI, depuis 1990 a laissé aux riverains le soin de l'élagage, le recépage des rives ou l'enlèvement des embâcles.

Le problème vient de cette nouvelle responsabilité que le SIETAVI veut faire endosser aux riverains pour l'entretien des rives.

De leur coté, les Associations de pêche manquent souvent de bras ou se heurtent aux détails techniques exigés par le SIETAVI

Fédération de pêche, Service maritime, SIETAVI, Municipalités se rejetant leurs propres responsabilités laissent souvent L'Association de pêche locale seule et impuissante.

       

Quelle est aujourd'hui la situation de la compétition ?

 

Maintenant il est quasi impossible de placer des pêcheurs en ligne sur les rives de l'Isle, les parcours de pêche ont disparu sous la végétation.

Beaucoup se souviennent de l'animation sur les biefs de la limite du département de la Dordogne jusqu'à Laubardemont : Saint Antoine, Porchères, Saint Médard, Coutras aux Grands Rois et les Estiers hauts lieux de la pêche en Gironde qui sont devenus une véritable jungle à cause d'une végétation quasi envahissante.

 

Quel est l'avenir de la pêche de compétition ?

 

Les organisateurs sont très pessimistes

L'évolution et la débauche d'un matériel très spécial et onéreux fabriqué exclusivement pour cette pêche sont telles qu'un certain nombre de compétiteurs ne peuvent plus suivre financièrement et la délaissent progressivement.

La participation à un concours exige beaucoup de temps et d'argent pour sa préparation...si bien qu'aujourd'hui le pêcheur fait un choix et ne participe donc qu'à certaines compétitions.

Les autres raisons sont les suivantes :

A l'heure actuelle la dotation des concours est très inférieure à ce qu'elle était auparavant.

En général, les prix distribués correspondent seulement au montant des engagements d'où un manque d'incitation pour attirer les pêcheurs.

Beaucoup de pêcheurs de compétition sont polyvalents et aspirent à une plus grande liberté dans les règlements pour pouvoir pêcher selon le mode qu'ils préfèrent : anglaise, bolognaise ou quiver.

Certains ont ainsi abandonné l'esprit de compétition, préférant pratiquer seuls leur loisir en toute quiétude ou se "mesurer" entre copains dans une amicale partie de pêche où la convivialité est de rigueur; d'autres préfèrent s'en remettre à Facebook pour rechercher un peu de notoriété !!!

Il existe à l'heure actuelle avec internet un vrai partage des connaissances de la pêche. Nous le devons aux réseaux sociaux sur lesquels s'expliquent en particulier de nombreux compétiteurs. Ce qui tend à égaliser les valeurs....de ceux qui sont encore restés fidèles à la compétition.

 

La majorité des pêcheurs fréquentant nos plans d'eau sont issus de la compétition et le savoir faire qu'ils ont acquis leur permet d'obtenir dans tous les cas d'excellents résultats comme quoi la compétition est une formidable école de pêche.

 

Aujourd'hui,nous savons que les concours réunissent peu de pêcheurs; leur nombre est parfois si faible que certains n'ont valeur que d'entrainement ou de simple classement entre sociétaires. 

Réservés très souvent aux seuls licenciés, les concours ne sont plus les rassemblements populaires qui égayaient autrefois les rives d'une ville organisatrice et donneraient à penser qu'ils sont réservés uniquement à des Professionnels.

Toutefois il existe en France, mais ils sont rares, quelques concours sponsorisés et bien dotés qui se déroulent par équipes de deux pêcheurs où toute les disciplines sont acceptées. Ils arrivent à rassembler plus d'une centaine de participants à l'exemple du Marathon organisé dans le passé sur la rivière l'Isle à Saint Médard.

Autrefois, de grandes Marques comme BYRRH, TORTUE-PERNOD, SUZE et des titres de presse faisaient partie des sponsors actifs.

 

RIVIERE OU ETANG

 

Dans les années passées, les pêcheurs avaient à leur disposition un réseau hydrographique en Gironde qui comprenait les rivières Garonne, Dordogne, Isle et leurs affluents.

En banlieue de Bordeaux des gravières satisfaisaient également de nombreux amateurs habitant la capitale girondine.

Puis vint la construction d’autoroutes au départ de Bordeaux en direction de Paris, Périgueux , Bayonne ou Toulouse. Le besoin de graves ou de remblai pour leur construction a fait évoluer le paysage en créant sur leurs parcours dans notre département de nombreux étangs ou lacs qui sont venus s'ajouter.

Il y eut alors une véritable mutation chez les pêcheurs qui ont délaissé peu à peu les biefs pour ces plans d'eau.

Les organisateurs de compétition n'ont pas tardé à leur emboîter le pas trouvant une facilité d'organisation et une certaine régularité.

Il faut également prendre en considération l'état lamentable de nos rivières que les pêcheurs désertent de plus en plus.

Si chaque plan d'eau a un intérêt particulier, nos rivières sont susceptibles d'apporter au pêcheur un complément d'adrénaline avec une variété de poissons plus importante vivant dans un milieu naturel et dont l'approche est différente.

 

 

A PROPOS DE L'OUVERTURE DU CARNASSIER

 

 

La Fédération Nationale de la Pêche dans un souci de simplification de la réglementation a choisi la date du 1e mai pour l’ouverture de toutes les espèces de carnassiers.

Or, certaines espèces comme le black-bass attendent des eaux plus chaudes en mai et parfois en juin pour se reproduire.

L’EPUISETTE de St Médard de Guizières consciente du décalage qui existe entre la période de fermeture des carnassiers et la période réelle de leur reproduction, œuvre pour une protection plus rigoureuse.Elle multiplie en ce sens ses interventions auprès de la Fédération de pêche.

Toutefois, il sera difficile de mettre sur pied un plan complémentaire de protection des carnassiers.

Car hélas, les rives de nos cours d’eau sont maintenant de plus en plus arpentées par quelques énergumènes « dans le besoin » qui n’attendent que le fruit de leur pêche de carnassiers – à la maille ou pas, pêche ouverte ou pas, permis de pêche ou pas - pour dresser la table du midi ou du soir et tout cela dans l'impunité la plus totale. Il n'est pas envisageable de leur faire une remarque ou bien vous êtes bon pour un bain forcé. Comme quoi la police aurait aussi du travail au bord de l'eau.... donnant ainsi le sentiment d'abandon général de nos plans d'eau.

 RÉGLEMENTATION ACTUELLE de la maille des carnassiers

0 m 40 pour le Black-bass

0 m 50 pour le Sandre

0 m 60 pour le Brochet

Sous condition que le pêcheur ait une mesure à sa disposition ou un garde dans le secteur pour contrôler les prises, ce qui n'est pas toujours évident.

Peut-on faire appliquer le règlement ?

Les tribunaux sont encombrés par des affaires qui sont dorénavant beaucoup plus graves que les délits de pêche.

Aujourd'hui les juges sont surchargés de travail, aussi il y aura peu d'espoir d'assister à l'éventuel jugement d'un "délinquant" qui aurait  fermé le passage au bord d'un cours d'eau du domaine public ou d'un pêcheur surpris en action dans une  période prohibée etc. 

Fédérations, Associations, Voies Navigables le savent très bien et ont tendance à appliquer la politique de l'autruche. 

A ce jour, les Associations de pêche doivent faire face non seulement au lobbying de la Fédération mais aussi à des institutions dont la crédibilité appelle à la réflexion.

Elles voient leur souveraineté disparaître peu à peu au profit des Fédérations et ainsi, doivent souvent se soumettre à leur diktat.

Des réformes et un autre regard sur la pêche seraient souhaitables

 

 

 

POURQUOI LE BROCHET EST DEVENU PLUS RARE A St MEDARD DE GUIZIERES ?

                                                        ----------------------------

Le fait n’est pas réservé exclusivement à St Médard mais partout où on a voulu supprimer les milieux humides.

 

Il existe dans la prairie de Troquereau un fossé  (no 181) classé en réserve géré par l’Association foncière de Coutras qui va de la route départementale 21 à la rivière l’Isle sur une longueur de 350 mètres environ.

Autrefois, en plus de ses sources, ce fossé recevait des eaux de l’Isle en crue et celles d’écoulement  qui débordaient jusque au mois de juin dans les prés environnants.

Nous avions là, sur toute sa longueur et au moins sur une vingtaine de mètres de large, une frayère naturelle qui permettait au brochet empruntant ce fossé  au printemps de se reproduire dans les herbes environnantes, comme il aime si bien.

Cette eau dans les prés gênait bien sûr les propriétaires au moment de la fauchaison et du pacage.

Aussi l’Association foncière locale a entrepris vers 1980 de curer ce fossé.

Le résultat ne s’est pas fait attendre : Le niveau a immédiatement baissé, les eaux ne se sont plus répandues dans les prés à part la courte période des crues.

Voilà comment une frayère a disparu.

Ce fossé est toujours classé en "RÉSERVE".

 

Aujourd'hui la pêche en France est-elle malade ?

En tout cas la situation actuelle donnerait à le penser car elle n'est plus le divertissement si populaire que nous avons connu.

Il y aurait besoin que beaucoup de monde se penche au chevet de la rivière l'ISLE car les pêcheurs ont en partie déserté les rives dans une indifférence quasi générale..

Nous avons basculé dans un autre monde et il est probable que l'intense activité que nous avons connue sur nos plans d'eau (voir les pages de ce blog) ne reste qu'un merveilleux souvenir.

 

 

Photos anciennes (cliquer sur le lien ci-dessous)

http://andre.boisbelet.over-blog.com/article-photos-anciennes-de-l-epuisette-de-st-medard-de-guizieres-a-provost-115909656.html

 

Pourquoi la pêche ? (cliquer sur le lien ci-dessous)

http://andre.boisbelet.over-blog.com/2014/05/pourquoi-la-peche.

 

 

 

QUEL EST L’AVENIR DE LA PECHE ?

Il arrive de rencontrer des pêcheurs au bord de l’eau qui, en les regardant en action, on comprend vite qu’ils ne prendront rien ou peu de poisson.

On les appelle souvent des « pêcheurs du dimanche » même s’ils opèrent en semaine. Ils sont reconnaissables avec dans leurs mains du matériel peu ou pas adapté au lieu qu’ils ont choisi.

Jeunes ou vieux, ils pensent sans doute qu’il suffit de déplier une canne et une ligne munie d’un bout de ver ou d’asticot pour prendre du poisson.

Quelle désillusion !!!

Le résultat…c’est que notre pêcheur au bout de quelques bredouilles sera lassé et risquera de ne plus retourner à la pêche.

Il est donc indispensable de lui procurer quelques notions avant de déplier sa canne au bord de l’eau

Autrefois, les jeunes avaient leurs parents ou grands parents qui leur servaient de guide. Maintenant ces personnes ont en grande partie délaissé la pêche ou n’y sont plus, si bien que nos débutants sont obligés de se débrouiller seuls.

Des écoles de pêche sont parfois à leur disposition et je leur suggère ardemment de les fréquenter à condition que les éducateurs soient de qualité aussi bien pour les encadrer que pour leur enseigner des montages subtils de leurs lignes. Ne croyez pas que le fait de faire pêcher des novices dans un plan d'eau riche en truites arc en ciel va les apprendre à pêcher.

Nous avons donc tous intérêt à ce que les pêcheurs jeunes ou vieux évitent de fatales bredouilles.

Les détaillants en articles de pêche sont en première ligne pour informer leurs clients et beaucoup s’y astreignent gentiment selon leur temps disponible.

Certains Grands Distributeurs d’articles de pêche ont des conseillers, d’autres donnent de simples informations sur leurs emballages.

On sait que le nombre de pêcheurs est aujourd'hui stationnaire après une sévère baisse.

Il est donc dans l’intérêt de tous les professionnels de la pêche, fabricants et revendeurs d’accentuer les informations et les conseils pour nos jeunes pêcheurs et même pour les plus vieux qui sont abonnés à la bredouille.

Autrefois, excusez-moi, mon âge me permet de raconter encore ce que j’ai vu il y a de nombreuses années : de bons pêcheurs de compétition qui donnaient à de simples pêcheurs lambdas des flotteurs ou des lignes de leur fabrication accompagnés de précieux conseils pour s’en servir :

Je me souviens de Georges Telman, Jean Dutour, Jean Costedoat, mon cousin Paul Boibelet pêcheurs renommés du Libournais, Michel Monnerie vieil ami du Réolais etc...

Personnellement, dès son apparition, j’ai instruit bon nombre de débutants à installer un ver de vase sur un hameçon fin de fer.

Certains sont devenus aujourd’hui d’excellents pêcheurs.

Les pêcheurs de haut-niveau seraient de formidables instructeurs s’ils pouvaient consacrer un peu de temps aux jeunes.

L’avenir de la pêche est l’affaire de tout le monde même pour les Associations de pêche ou organisateurs de compétition qui ont pris l’habitude de communiquer avec leurs adhérents uniquement par internet.

Il serait bon que les mêmes communiqués puissent se lire dans la presse locale afin d’informer aussi les non-pêcheurs peut-être de futurs pratiquants…

Il est impératif de toucher un nouveau public.

L’avenir de la pêche appartient donc aux nouvelles générations – jeunes ou moins jeunes – assez adroits pour prendre du poisson ; motivés et encouragés ils prendront le chemin du bord de l’eau.

C’est une énorme chance pour eux d’avoir à leur disposition la rivière l’Isle véritable joyau dont beaucoup de pêcheurs apprécient l’exceptionnelle valeur piscicole.

CORMORAN à table

CORMORAN à table

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 16:40

    "UN ASTICOT A LA CONQUETE DU MONDE"

 

Tel était le titre d'un article de Georges RAS paru en 1975 dans le journal "SUD-OUEST" 

 

 André Boisbelet St Médard de Guizières

Activités : Appâts pour la pêche, animaux conservés et vivants pour la pêche

Effectif : trente cinq employés permanents à St Médard de Guizières

Chiffre d’affaires : dix millions de francs en 1974 dont une part importante à l’exportation

 

 André Boisbelet 45 ans est né en Gironde à St Médard de Guizières. Au bord l’Isle. Tout petit, c’était un passionné de la pêche. Le matin, le soir, le samedi, le dimanche, il n’en avait jamais assez. Bientôt, il connut la rivière comme personne.

« J’aurais pu établir une carte détaillée de tous les fonds de l’Isle, tellement je les connaissais » reconnaît-il trente ans plus tard.

Observateur, passionné, André Boisbelet fait la découverte de toutes les espèces de poissons, les mœurs de chacune.

Le brochet, le black-bass et la perche noire n’ont bientôt plus de secrets pour lui. Le coin est d’ailleurs célèbre parmi les pêcheurs : le bief de St Médard de Guizières n’est-il pas réputé pour le black-bass ?

André Boisbelet devient ainsi un pêcheur inégalable. A Paris, au quai de Bercy, alors que la pollution n’a pas encore tout tué dans la Seine, on le voit souvent en finale d’un championnat. Cela le servira quand il inventera « DUDULE ».

« A St Médard de Guizières, dans la grand-rue, dit-il, mes parents avaient une petite boutique de matériel de pêche. Moi, j’ai toujours pensé fabriquer des appats ».

A 24 ans il se lance (c’est le cas de le dire). Il se trouve qu’à l’amour de la pêche, il joint un sens commercial inné et un don pour la publicité. Son catalogue en seize pages couleur est un modèle d’humour. Très vite il trouve le slogan : « Avec Dudule, le poisson pullule ». Ses appâts seront rapidement aussi connus que Blanche-Neige, Tintin ou Grominet. Avant les départs en vacances de 1970, il aura même l’idée de faire distribuer des bons gratuits pour ses produits à la sortie des usines Renault à Billancourt.

TOP SECRET

« Avant , dit-il, les fabricants d’huile de colza du bassin de la Loire se contentaient de vendre tels quels leurs résidus. Moi, j’en ai fait des matières premières ». Tous les appats  qu’il va expédier dans toute l’Europe et jusqu’au fond de l’Asie, il les a essayé lui-même. Progressivement, André Boisbelet affine sa technique. « L’essentiel, estime-t-il, est de ne pas gaver le poisson. Il faut qu’une partie de l’appât se dilue dans l’eau de la rivière et constitue pour lui un appel. Et puis une partie doit rester au fond, sur place. » Sur les couleurs et les saveurs que chaque espèce préfère, André Boisbelet pourrait écrire un ouvrage. Il préfère garder ses secrets.

Vers 1950, au démarrage, le jeune homme n’a aucun moyen. Il ne fabrique qu’un seul appât. Un retraité de la SNCF travaille avec lui dans un petit hangar pompeusement appelé « l’usine ». La première commande extérieure qui vient de Béziers a failli mal tourner. Tous les appâts sont prêts mais les cartons qu’on devait lui livrer n’arrivent pas. Va-t-il perdre bêtement son premier client ? Non. Il improvise, achète quelques caisses de bois et expédie le tout.

Aujourd’hui, André Boisbelet fabrique plus de 200 sortes d’appâts. Le slogan est maintenant « Un appât pour chaque pêcheur, un appât pour chaque rivière. » ou bien « Avec Dudule …le poisson pullule » ou encore « Faites l’amour avec la pilule ….mais allez à la pêche avec Dudule »

Après le Sud-Ouest, toute la France est conquise. Il y a quelques années une commande de cent cartons était considérée comme une manne céleste. A St Médard, le stock moyen est aujourd’hui de 15.000 cartons. Plus de 10.000 paquets sont expédiés chaque jour après ensachage automatique. Boisbelet-Dudule s’est adapté aux pêcheurs du dimanche du genre bon enfant, peu exigeants. Puis aux pêcheurs de concours plus tatillons, plus exclusifs qui veulent tous une « amorce spéciale ». Dans l’atelier de St Médard, on voit couramment broyer du cacao, griller des grains de maïs. Le lait en poudre voisine avec l’arachide et l’orge, avec le chènevis sans oublier l’inimitable «graine du Levant » une grande spécialité d’André Boisbelet, tout comme son « Dudulokoff » à base de gruyère et d’œufs de poisson. A voir les employés mélanger, peser, ensacher tout cela, on se croirait dans une épicerie fine.

La grande percée d’André Boisbelet, c’est tout de même vers 1960, le passage aux animaux conservés avec prise de brevets. La production augmente alors de façon foudroyante.

VERS DE MER, SANGSUES, CREVETTES

« Ces animaux explique-t-il doivent avoir plusieurs qualités : conservation indéfinie, garder leur souplesse et leur couleur » Alors commence une offensive tous azimuts. Les vers de terre ? on les élève ici . Mais les vairons viennent du Jura : plus de trois tonnes par an !. Les vers de mer ? C’est finalement dans le Calvados qu’André Boisbelet a trouvé les meilleurs. Chaque semaine un ménage lui en fait une expédition. Pour les sangsues, ce fut plus difficile. Actuellement elles viennent de Tchécoslovaquie mais aussi d’un élevage du bassin d’Arcachon. La maison propose aussi des escargots conservés ; ils viennent du coté de Nice. Les crevettes ne posent aucun problème, plusieurs ports en fournissent. Pour les grenouilles, c’est plus délicat. La région bordelaise est une source d’approvisionnement mais c’est surtout la Vendée qui ravitaille St Médard.

Tout cela est préparé, expédié méticuleusement. Un ordinateur traite les fiches de commandes. Et ça part aux quatre coins du monde. Les seuls animaux conservés représentaient l’an dernier plus de 2 millions de francs lourds soit 20 % d’un chiffre d’affaires qui dépassait es 10 millions de francs. Quand André Boisbelet a déclaré au percepteur un tel chiffre, celui-ci n’a pas voulu le croire. Tout ça avec des asticots ! C’était une plaisanterie. Le brave homme ne savait pas que la France compte à elle seule 5 millions de pêcheurs à la ligne dont plus de 500.000 dans le Sud-Ouest.

« Nous avons progressivement développé explique maintenant le père de Dudule, un service des animaux vivants pour la France et pour l‘étranger. La cadence est souvent affolante surtout en été. Dans l’année nous faisons partir plus de 450.000 petits pots (genre yaourt) plein de vers de terre ou d’asticots.

LEZARD VERT CONTRE VER DE TERRE

Pour les PTT locales, c’est un pactole : Dudule leur paye à lui seul 90.000 francs actuels. Il donne largement plus du double à la SNCF. Oh bien sûr, il arrivait ces dernières années, en été, que le « Lézard vert » (le rapide Bordeaux-Lyon) fut bloqué quinze ou vingt minutes à la traversée de St Médard par les chargements en gare d’asticots ou de vers de terre d’André Boisbelet. « Dudule nous emmerde » maugréaient alors les habitués de la ligne. Ca n’allait pas plus loin.

C’est qu’en fait André Boisbelet fournit et assure du travail à un nombre incroyable de gens. Surtout depuis qu’il a pris l’habitude d’aller tous les dix-huit mois faire un tour à Formose, en Corée et surtout au Japon. Ce qui lui a permis de se faire sur place de nouveaux clients et amis. De là-bas, il ramène toutes sortes d’articles de pêche extraordinaires : des cannes à 12 ou 15 brins très rares qui se plient et se mettent dans la poche. Non seulement il exporte mais maintenant il importe pour mieux réexporter.

Trente cinq personnes sont employées en permanence à l’usine de St Médard. Le ramassage des vers de terre vivants assure en moyenne 2000 francs par mois à une trentaine de ménages qui en sont responsables ou à des occasionnels. « On ne compte plus dans le pays les machines à laver qui sont payées par mes vers de terre » dit en riant André Boisbelet. Celui-ci emploie en outre trois chauffeurs de camions et treize VRP. Ne livre-t-il pas lui-même jusqu’en Italie, Hollande ou en Allemagne ?

En été, l’usine embauche une dizaine d’étudiants. Le Centre des jeunes handicapés mentaux de Libourne trouve ici un appoint financier non négligeable : une trentaine de ses jeunes assemblent des plioirs tout équipés (fil, plomb, hameçon etc .) A quoi il faudrait ajouter tous les producteurs, éleveurs ou ramasseurs des autres régions. Ainsi que les sous-traitants répartis dans toute la région et au-delà. Au total plus de 150 personnes, peut-être même le double, travaillent et gagnent leur vie grâce à l’imagination inlassable d’André Boisbelet.

ENVERS ET CONTRE TOUT

Malheureusement, aujourd’hui ce n’est plus seulement avec ses clients ou fournisseurs italiens, allemands, japonais, tchécoslovaques ou coréens qu’André Boisbelet doit se battre. Pendant les trois ou quatre heures que j’ai passées chez lui, à l’usine de Saint Médard, nous avons uniquement communiqué avec lui par des notes et de petits bouts de papier que l’un de ses adjoints ou moi-même nous rédigions avant de lui passer. Victime d’antibiotiques aux effets imprévus, André Boisbelet depuis plus de dix-huit mois n’entend strictement plus rien. Ce qui ne l’empêche pas de parler et plaisanter tout à fait normalement. (Il attend, semble-t-il la réalisation de certains appareils qui devraient lui rendre l’ouïe.)

Cet accident insupportable pour un homme débordant de vitalité, il l’assume avec beaucoup de cran. Son dynamisme, sa volonté créatrice n’en sont pas affectés. Simplement, il se bat actuellement sur deux fronts à la fois. Avec le même sourire. Avec le même courage « 

 

Reportage réalisé par Georges RAS journaliste à « SUD-OUEST » en 1975

 

Ce blog contient 20 pages

 

AVEC  l’APPAT DUDULE..…. le  poisson pullule

 

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 16:39
CALE  A  BATEAUX  DE  CAMPS  SUR  L'ISLE

CALE A BATEAUX DE CAMPS SUR L'ISLE

 

  

 

 

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              CALE A BATEAUX DE SAINT MEDARD DE GUIZIERES  

 

Afin de pouvoir naviguer sur les 6 Km 500 du bief de l'Epuisette, les pêcheurs ont à leur disposition deux cales à bateaux.

Elles permettent de glisser sans problème leur embarcation sur l'eau et d'exercer plus facilement à l'aide de techniques  appropriées  la capture des carnassiers et même la pêche au coup.

Un vaste parking aménagé reçoit les véhicules en stationnement.

L'une est en plein centre de CAMPS SUR L'ISLE, rue Pierre AUGEREAU, prés de l'église.

Elle a subi une sérieuse réfection au mois de septembre 2013 de la part de la Municipalité de Camps.

L'autre est à St MEDARD DE GUIZIERES, dans la plaine du Gûa prés du terrain de tennis

Elles appartiennent aux Municipalités respectives.

En plus des pêcheurs, ces deux cales à bateaux sont vivement appréciées par les nombreux promeneurs en barque ou canoë

 

Situation  sur le plan du bief : cliquer dessus

PLAN DU BIEF DE L'EPUISETTE DE St Medard de Guizieres

 

INVENTAIRE  PISCICOLE

La rivière l’Isle à St Médard de Guizières et Camps sur l’Isle ( bief de l’Epuisette)

Elle est d’une grande richesse piscicole et sa réputation va très loin au de-là de la limite du département.

Les poissons blancs sont très nombreux et il suffit de les pêcher, depuis le bord ou en bateau, sur les lieux où ils se rassemblent selon la saison : gardons, brèmes, tanches, chevesnes, goujons, ablettes etc.

Les carpes sont plus sauvages qu’en étang et donc plus difficiles à prendre.

Pour les carnassiers c’est autre chose ; si le bief a été à l’origine de l’implantation du black-bass dans le Sud-Ouest, il est devenu beaucoup plus rare et comme le brochet il a besoin d’être sévèrement protégé. Trop nombreux sont encore les pêcheurs qui ont l’indélicatesse de garder des carnassiers qui ne font pas la maille.

Des alevinages réguliers seraient souhaitables ; n’envisageons pas la construction de frayères et pourtant….

Les perches font souvent le fond de tableau des spécialistes.

Tant qu’au silure, il a colonisé l’Isle comme toutes les rivières de France (Voir la page « La rivière l’Isle" de ce blog)

 

OU PECHER AVEC VOTRE BATEAU ?

 

CALE DE St MEDARD - Pour la pêche du gardon, conduisez votre barque en aval derrière le camping ou en amont au dessus du pont SNCF dans des fonds de deux mètres si possible à proximité des herbiers

CALE DE CAMPS – Pour le gardon, Vous pouvez remonter la rivière depuis la cale jusqu’au barrage (attention à la réserve sous le barrage) Vous bénéficierez d’un courant plus soutenu.

Pour la pêche des carnassiers depuis une cale ou l’autre, laissez votre bateau vous conduire le long de chaque rive (Prévoir la journée)

 

 

 

 

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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 14:17

Ce récit a pour but de décrire une époque où les activités de l'EPUISETTE et de ses membres étaient largement imbriquées dans la vie locale avec celles des habitants de St MEDARD. 

Sa lecture pourrait paraitre désuète aujourd'hui, pourtant nos anciens savaient se rassembler pour créer des animations.....

.

La guerre est juste terminée, l'occupant a laissé des traces sur notre rivière. Les soldats prenaient plaisir à lancer des grenades pour voir les nombreux poissons remonter à la surface. Souvent, à l'aide d'une barge, ils allaient faire des "exercices" dans la colline de La Vierge surplombant l'Isle. Le crépitement des mitrailleuses raisonnait sur l'eau en même temps qu'un nuage âcre enveloppait les lieux.

C'était la guerre à l'ambiance pesante...mais ici c'était plutôt la petite guerre car les cartouches étaient factices.

Aux beaux jours de l'été, les soldats s'ébattaient joyeusement dans les eaux de l'Isle. Mais ne connaissant pas bien la rivière, quelques uns y laisseront la vie. Une remise à chevaux tout prés servira souvent de chambre funéraire; beaucoup plus tard elle sera baptisée "Salle Germain Marty".

A la libération, Henri VENTELOU ayant succédé à Jacques CHASTENET, est maire de St Médard de Guizières. Il est aussi Président de l'EPUISETTE. Un vent de patriotisme soufflait dans les semaines et les mois qui suivaient la libération de la France.

Notre Président-Maire demanda à la Société de pêche d'acquérir un drapeau aux couleurs nationales avec l'inscription "EPUISETTE de St MEDARD DE GUIZIERES". Ce qui fut fait avec la nomination d'un porte-drapeau membre de l'Epuisette. Le premier fut le père JAUDEAU maçon de son état à Troquereau sur l'Isle, bien connu à St Médard où il était l'animateur des jeux sur l'eau à l'occasion de la fête locale organisant la course de bateaux à la godille et la célèbre course aux canards.

Vers 1960, c'est Gaston JAUNAT qui lui succéda puis André BOUREAU.

Le drapeau de l'Epuisette était donc présent à toutes les manifestations patriotiques de St Médard en compagnie de ceux des Anciens Combattants. Le monument aux Morts était l'épicentre de ces manifestations qui avaient lieu souvent au cours de l'année mais principalement le 8 mai et le 11 novembre; un membre de l'Epuisette y déposait à cette occasion une gerbe de fleurs. C'était à celui qui déposera la gerbe la plus importante.

Le drapeau était de sortie pour chaque défilé organisé à l'occasion des concours de pêche, en compagnie de la Fanfare, des clairons et tambours de l'ESPERANCE de St Médard créant une belle ambiance.

Il participait également aux obsèques de chaque membre du bureau de l'Epuisette.

A cette époque, tous les habitants de la commune se connaissaient et il existait entre eux des liens de solidarité trés étroits; on comptait de nombreux bénévoles à l'Epuisette. La population et le commerce local ont toujours apprécié les activités de la Société de pêche qui drainait à St Médard un nombre important de pêcheurs à chacune de ses manifestations. Les commerçants, artisans et propriétaires reconnaissants offraient tous des lots parfois importants.

Cette ambiance conviviale durera presque une trentaine d'années après la guerre puis les mentalités changèrent et deviendront comme nous les connaissons actuellement.

Et qu'est devenu le drapeau de l'Epuisette ? Il fut remisé sans doute dans une armoire où les souris se régalèrent.....

Triste fin.

 

Ce blog contient 20 pages

Vers les années 50 - Le père JAUDEAU et le drapeau de l'EPUISETTE à l'extrême droite au cours d'une réunion des Anciens Combattants de St Médard de Guiziéres

Vers les années 50 - Le père JAUDEAU et le drapeau de l'EPUISETTE à l'extrême droite au cours d'une réunion des Anciens Combattants de St Médard de Guiziéres

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