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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 15:22

 

                   BIENVENUE SUR LE BLOG DE ANDRE BOISBELET

 

POURQUOI LA PECHE ?

 

La pêche n’est pas un sport, ni un loisir comme les autres. Elle est inscrite dans les gènes de nombreux individus, depuis que l’humanité, dès sa création, a été contrainte de pêcher pour assurer sa survie.

On naît pêcheur, et dans ces conditions, la pêche est un besoin, une nécessité.

 

Qu’apporte la pêche aujourd’hui?

Au citadin : le ressourcement, la paix de la nature, nécessaires face au tumulte, à la pollution et à l’effervescence des villes.
Au « rural » : vivre la vie qu’il a choisie, en osmose avec la nature. Un plaisir simple qui le maintient sur place alors que tout s’en va : la poste, le boulanger, l’école, la gendarmerie…
Qu’il soit citadin ou rural, par amour de la pêche, l’intérêt du pêcheur est de protéger la nature, en particulier le milieu aquatique. Protection dont le reste de la communauté profite.
Profitent aussi de la pêche, de nombreux secteurs économiques qui gravitent autour d’elle.
 

Qu’est-ce que la pêche ?
Qu’il garde le poisson ou qu’il le rejette, le pêcheur veut attraper du poisson. Situé à la fin de la chaîne écologique, ou alimentaire, le pêcheur exerce un acte de prédation naturelle.
De quoi la pêche a-t-elle besoin ?
Tout acte de prédation a besoin de proies. Dans la nature, une règle est fondamentale : un équilibre s’établit automatiquement entre le nombre de prédateurs et celui des proies. Plus ces dernières sont abondantes, plus le nombre des prédateurs s’accroît. Et vice et versa.
Conclusion évidente : Plus les cours d’eau seront poissonneux, plus il y aura de pêcheurs. Mais la réciproque est vraie aussi : le nombre des pêcheurs diminue avec la raréfaction du poisson qu’ils recherchent.
La ressource en poissons recherchés par le pêcheur augmente-elle, ou est-elle en diminution ?
Si les responsables de la pêche s’étaient donné la peine de réaliser des inventaires piscicoles réguliers durant ces 50 dernières années, la comparaison des résultats établirait la preuve incontestable d’une forte diminution. Pour ceux qui ont parcouru les berges, canne à pêche à la main, durant cette période, c’est une évidence. Et ceux qui la contestent sont loin d’apporter la preuve du contraire.
 

Pourquoi une diminution de la ressource ?
Pollutions urbaines et agricoles, urbanisation galopante, abandon de l’entretien des cours d’eau, etc., ont incontestablement un impact négatif sur le développement de la chaîne aquatique. Les pêcheurs, malgré tous les moyens qu’ils ont mis en oeuvre, ont assisté, impuissants, à une lente mais continue dégradation, encore actuelle, de la faune piscicole.
Est-ce la seule raison de la raréfaction du poisson ?

Non ! Depuis l’application de la directive européenne « oiseaux » de 1979, tous les oiseaux piscivores ont été totalement protégés. Ces espèces n’ayant pratiquement pas de prédateurs naturels, leur population est en constante augmentation, de même, par conséquent, leurs prélèvements de poissons. Ces prélèvements ne sont malheureusement pas compensés par une augmentation de la productivité des cours d’eau sur lesquels ils s’exercent. Il y a donc une baisse constante de la population piscicole.
 

Avec quelle conséquence ?
Les pêcheurs doivent partager une ressource affaiblie, avec des oiseaux piscivores toujours plus nombreux. D’un côté, des oiseaux protégés, naturellement doués pour la pêche, totalement libres d’exercer leur prédation. De l’autre, les pêcheurs, qui s’imposent toujours plus de restrictions afin de ne jamais mettre en péril la ressource piscicole.
Le combat est inégal. Et truqué, car par la volonté de l’homme, les oiseaux piscivores, favorisés, sont les plus forts et prennent le dessus.
La nature impose ses lois et ne fait pas de sentiment. Le plus faible des prédateurs, dominé, commence à disparaître et un nouvel équilibre s’établit sans lui, entre oiseaux et poissons.

 

Et les pêcheurs, dans tout cela ?
Pour l’heure, ils doivent se contenter de ce qui leur reste. Si rien n’est fait, prendre du poisson deviendra de plus en plus difficile, et une forte sélection s’opérera parmi eux. Ceci est déjà le cas actuellement. Beaucoup de pêcheurs, anciens ou nouveaux, abandonnent : pour eux, la pêche a perdu son intérêt. Elle est souvent perçue trop chère par rapport au plaisir qu’elle procure. A contre cœur, les pêcheurs se dirigent ailleurs.
Les plus mordus résistent. Ils ont augmenté leur performance en se spécialisant dans des pêches très techniques, mais coûteuses. Ils arrivent encore à tirer leur épingle du jeu.
La réciprocité permet au pêcheur lambda d’exercer sur un plus vaste territoire. Malgré cela, au constat parfois décevant d’une pénurie généralisée, s’ajoutent des déplacements contraignants, en temps et en argent.
Certains porteurs de permis oublient les rivières et se tournent vers des plans d’eau privés qui, régulièrement alevinés, leur procurent – souvent au prix fort- les sensations qu’ils recherchent.
Pour augmenter leur efficacité, d’autres font appel à des guides de pêche …
Les plus fortunés vont pêcher à l’étranger, là où la ressource et naturellement abondante, ou particulièrement protégée.
Quelques pêcheurs au grand cœur remettent leurs prises à l’eau, dans l’espoir d’une reprise, par eux ou par d’autres, inconscients du déséquilibre écologique – heureusement ponctuel – qu’ils provoquent là.

 

Comment en est-on arrivé là ?

Aujourd’hui, le poisson d’eau douce est de plus en plus souvent considéré comme un objet ludique, essentiellement voué à satisfaire le « loisir pêche ». Et les pêcheurs qui avouent manger leur poisson sont parfois montrés du doigt, voire qualifiés de « viandards ».
Pourtant, le fait de manger un poisson sauvage sorti du milieu naturel, au lieu d’un morceau de viande d’élevage par exemple, constitue une action positive, sur le plan économique et écologique, au regard des économies réalisées en eau, engrais, pesticides, carburant, etc.

 

Extraits de JF SCHERLEN transmis par Didier PASQUON

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 Pourquoi la pêche ?  --  Le blog de André Boisbelet
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